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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 22:19

La précarité dans l’emploi est un drame social et économique. L’accord de soi-disant « sécurisation de l’emploi » signée en janvier 2013 par la CFDT, la CGC et la CFTC et rejeté par la CGT et FO prévoit une taxation supplémentaire des cotisations chômage pour certains contrats de moins de 3 mois. L’idée étant de freiner le recours à une succession de contrats courts maintenant les salariés en situation précaire et pillant les ressources de l’Assurance chômage.

Le Patronat de l’Intérim, PRIMS’EMPLOI, a obtenu, à force de lobbying, d’être exonéré de cette taxation supplémentaire à condition d’obtenir un accord, avant le 11 juillet 2013, de « sécurisation des parcours intérimaires ». Cet accord devant comporter deux volets, le premier étant la possibilité du CDI pour les intérimaires et l’autre sur l’allongement des durées d’emploi. Actuellement la durée moyenne d’une mission d’intérim est de 1,7 semaine.

Au cours de la négociation PRIMS’EMPLOI a tenté, avec insistance, une dérèglementation qui aurait facilité encore plus qu’aujourd’hui, un recours à l’intérim en lieu et place des emplois durables et permanents dans les entreprises utilisatrices.

80% des intérimaires ne seront pas concernés par l’accord !

L’accord final ne prévoit que 20 000 CDI, soit 4% des intérimaires parmi les plus qualifiés qui n’ont pas de difficulté d’employabilité et, qui pour une grande partie, sont déjà employés à plein temps, marché de dupe. Ils vont perde leur indemnité de fin de mission égale à 10% de leur rémunération et être contraints bien souvent d’accepter une mobilité illimitée sur toute la France.

La CGT exige que les intérimaires en CDI puissent refuser les missions trop éloignées de leur domicile et ne correspondant à leur qualification, que soit précisé dans l’accord la définition d’une « offre de mission raisonnable », correspondant à des critères acceptables et justes pour les salariés.

L’engagement de l’allongement des durées d’emploi ne concerne que 80 000 intérimaires, soit 16%, effectuant déjà 800 heures par an. Ils pourraient bénéficier d’un allongement de leur durée d’emploi de 40 heures par an pendant 3 ans, soit une augmentation de 120 heures au total. Loin d’être une avancée, cet objectif est minimaliste d’autant que les intérimaires seront choisis dans les faits par le Patronat et les moyens de vérifier et de contrôler sont absents. La somme dévolue à la formation sensée améliorer l’employabilité de ce public se limite à 60 millions d’euros (750 € par salarié), une somme ridicule quand aux enjeux et besoins. La CGT porte comme exigence le double et notamment, l’allongement des durées d’emploi à partir du seuil de 400 heures par an, et un investissement à hauteur des besoins en formation.

Hormis le peu d’ambition de ces objectifs, rien ne les rend contraignants, aucune pénalité ne sera appliquée s’ils ne sont pas atteints contrairement à ce que demandait la CGT.

Ainsi, le « coût » pour PRIMS’EMPLOI, est bien peu au regard des 280 à 320 millions de surcotisation qui auraient dû profiter à l’assurance chômage d’autant que 40% des privés d’emploi ne sont pas indemnisés.

Dans ces conditions, un tel accord n’est pas une sécurisation de l’emploi. Il profite essentiellement au marché de l’Intérim, déjà en très bonne santé financière et aux entreprises, au détriment de la majorité des intérimaires et de la collectivité.

La CGT ne peut cautionner, ni signer un tel accord à contresens de l’intérêt des salariés.

Montreuil, le 12 juillet 2013

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 22:55

Le Gouvernement annonce le lancement d’un plan de formations prioritaires pour 30 000 privés d’emploi d’ici la fin de l’année qui serait financé conjointement à des niveaux équivalents par l’Etat, le Fonds social européen (FSE) les régions et les fonds mutualisés des entreprises gérés paritairement.

La CGT s’est, à plusieurs reprises, démarquée nettement des prises de position visant à réduire la formation professionnelle à un traitement du chômage de masse. Former les salariés privés d’emploi, qui en ont besoin, est nécessaire mais ne doit pas se faire au détriment de ceux qui sont en emploi.

Pour autant face à la montée rapide du chômage, un effort exceptionnel de solidarité est nécessaire. La CGT l’assume totalement mais elle y met des conditions.

L’effort nécessaire ne doit pas conduire à aggraver la situation financière du FPSPP (fond de sécurisation des parcours professionnels) dont le déficit de couverture de ses engagements approche le milliard d’euros. La CGT est, à cet égard, très réservée sur la présentation qui a été faite dans la presse des engagements financiers.

Beaucoup de privés d’emploi bien que qualifiés ne trouvent pas d’emploi. Les formations financées doivent leur permettre d’accéder à des emplois identifiés pour lesquels une formation complémentaire, de courte ou de moyenne durée, est nécessaire. L’objectif doit être un retour rapide à l’emploi. Cela exige que ces emplois soient réellement disponibles et que les formations appropriées soient décidées et engagées rapidement.

Pour s’assurer de cela les besoins identifiés par les branches professionnelles doivent être vérifiés et précisés au niveau territorial par une implication forte de l’Etat, des régions et du SPE (service public de l’emploi).

Ce n’est qu’à ces conditions que la CGT a décidé de s’engager dans ce programme. Elle s’impliquera pleinement dans les actions qui vont être mises en œuvre dans les semaines et les mois qui viennent ainsi que dans leur suivi et leur évaluation.

Montreuil, le 11 juillet 2013

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 20:15

La CGT a toujours porté avec force le maintien de l’Industrie, son développement et une politique industrielle pour l’avenir de l’économie de notre pays en réponse aux besoins sociaux des populations. Le tout en adéquation avec le développement des services publics, puisque l’un et l’autre sont indissociables.

Pour autant le « plan d’investissements d’avenir » présenté mardi 19 juillet par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault qui viserait à la fois à retrouver la croissance et à la transition énergétique, ne répond, ni à l’un, ni à l’autre de ces deux objectifs et est de plus sans contrepartie pour les entreprises. Il oublie la question cruciale de l’emploi.

Si tout un chacun peut souscrire à l’amélioration des transports, au développement de la recherche et université, à la rénovation thermique et à la ville de demain, à l’innovation industrielle ; n’est ce pas tout simplement une réponse partielle aux besoins de services publics et non le nécessaire changement de cap !

Il s’agit, pour l’essentiel, de projets déjà prévus et financés notamment par la poursuite de la vente de la participation de l’Etat dans les entreprises publiques (EADS, Aéroports de Paris…) ; autant de privatisations. Ce désengagement que le Gouvernement qualifie « d’indolore » concourt a contrario à rendre inopérantes et inefficaces les actions envisagées.

Par exemple, comment prétendre vouloir rénover l’hôpital public, dès lors que les 4,5 milliards d’euros par an cités seraient financés par des économies sur l’objectif national de dépenses de l’Assurance maladie. Ce n’est là qu’effet d’affichage, véritable duperie et mise à mal du droit à la santé pour tous.

Pour la CGT, préparer l’avenir nécessite de rompre avec l’austérité qui handicape l’intervention publique et le progrès social.

Force de proposition, la CGT a proposé 25 actions lors de la récente conférence sociale. Citons en autres : une politique industrielle européenne au moyen d’un plan de relance par l’investissement équivalent à au moins 2 points du PIB européen ; la transformation de la Banque Publique d’Investissement en un Pôle Financier Public doté d’un outil d’épargne.

Tels sont les chemins pour un mode de développement économique et social dont le pays a besoin face à deux enjeux majeurs : répondre aux attentes et préoccupations immédiates de la population, en ce qui concerne l’emploi et le pouvoir d’achat, et préparer l’avenir.

Montreuil, le 10 juillet 2013

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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 11:16

Les trans sont des personnes qui ne s’identifient pas, ou pas totalement, avec leur sexe biologique, de naissance, et chez qui il existe une combinaison ou dualité entre le genre féminin et le genre masculin (transidentité).

La CGT qui a participé aux travaux préalables, salue l’avis voté le 27 juin 2013 et transmis au gouvernement, par la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme).

La saisine portait sur deux questions liées : la définition et la place de « l’identité de genre » dans le droit français et les conditions de modification du sexe dans l’état-civil.

Dans son texte, la CNCDH estime nécessaire une refonte de la législation française concernant l’identité de genre et le processus de changement de sexe à l’état-civil.

Pour la première question, la commission préconise le remplacement du terme « identité sexuelle » par celui d’ « identité de genre ». Ceci permettrait de rectifier une terminologie inadéquate dans la mesure où elle contribue à alimenter la méconnaissance et les préjugés qui pèsent sur les personnes transidentitaires. Ceci confirme les exigences de la Cgt (voir communiqué du 17 juillet 2012 : http://www.cgt.fr/La-loi-doit-aller...).

Pour la seconde, il est proposé une démédicalisation totale de la procédure de modification de de sexe dans l’état civil et une déjudiciarisation partielle de la procédure pour l’obtenir. Ceci constituerait deux avancées essentielles pour les personnes transidentitaires !

La preuve demandée aujourd’hui, sous-entend une stérilisation, et constitue une atteinte majeure au droit humain que nous condamnons avec force.

La CGT attend maintenant du gouvernement et des législateurs un projet de loi et un aboutissement à court terme conforme à l’avis rendu par la CNCDH.

Cependant comme il est indiqué en introduction du rapport : « Les personnes transidentitaires sont souvent stigmatisées voire discriminées, et il n’est pas certain que les termes de la législation actuelle les protègent suffisamment contre les actes et les menaces dont elles peuvent être victimes. »

Nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur la vigilance indispensable concernant les risques que constituerait pour les personnes transidentitaires un débat qui prendrait le même chemin que celui de l’ouverture des droits au mariage pour tou-te-s de ces derniers mois !

Montreuil, le 4 juillet 2013

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 09:05

15 jours après la fin officielle des négociations, un écrit définitif avec quelques amendements qui améliorent le texte nous a été présenté par le patronat.

La CGT s’est investie avec détermination et conviction dans cette négociation, elle a porté les enjeux revendicatifs de transformation du travail tels que nous les avions définis lors de notre 50ème congrès. Nous avons construit une démarche unitaire, et c’est sur des propositions élaborées par les 5 confédérations que la négociation s’est déroulée. Ensemble, nous portions beaucoup d’ambitions. La rigidité du patronat sur les questions touchant à l’organisation du travail ainsi que les turbulences internes au MEDEF n’ont pas permis d’aller aussi loin que nous le souhaitions.

Le texte soumis à la signature comporte des avancées concernant le droit d’expression des salariés sur la qualité et l’organisation du travail ainsi que sur la négociation possible de la Qualité de Vie au Travail. Nous avons empêché des reculs sur l’Egalité Professionnelle et nous avons réaffirmé le rôle essentiel des CHSCT. Sur ces deux enjeux, la feuille de route définie à la conférence sociale devrait permettre de poursuivre les avancées.

Nous émettons de vives réserves sur les aspects dérogatoires contenus dans les articles 13 et 23 de ce texte, et notamment la possibilité de regrouper par accords d’entreprises les négociations annuelles obligatoires en une seule, tous les trois ans.

Cet accord, s’il est signé, ne sera pas normatif. Il est limité à 3 ans et deviendra caduc ensuite. Comme toujours, la CGT va consulter ses organisations afin de prendre une décision. Au-delà de cette négociation, elle va agir dans les entreprises privées comme publiques pour transformer le travail qui est un élément essentiel de santé pour les salariés comme pour les entreprises, et favoriser, à tous les niveaux, une réelle égalité professionnelle.

Montreuil, le 3 juillet 2013

 

 

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 20:39

Le Conseil d’Administration de l’UNEDIC du 27 juin avait à son ordre du jour la revalorisation des allocations des demandeurs d’emploi.

Compte tenu de l’évolution de l’indice des prix depuis 2008 et de celle du SMIC, la Cgt a demandé une augmentation de 4,2 %, (3,3 % au titre du rattrapage depuis 5 ans et 0,8 % au titre de l’évolution des prix depuis un an).

Les quatre autres organisations syndicales de salariés demandaient une augmentation de 1,2 %.

Les employeurs, emmenés par le MEDEF, n’ont fait q’une seule proposition : 0,6 % sur la seule partie fixe et sur l’allocation minimale, ce qui se traduit par une augmentation de quelques centimes. Le MEDEF a annoncé qu’il s’opposait à tout vote d’une autre proposition que la sienne.

Après les salariés et les retraités, ce sont les chômeurs, du moins la seule moitié d’entre eux qui sont indemnisés, qui voient leurs revenus – une nouvelle fois – attaqués en euros constants.

La Cgt s’insurge contre cette pseudo augmentation et dénonce l’attitude du MEDEF qui fait payer la crise à celles et ceux qui en sont les premières victimes.

Montreuil, le 28 juin 2013

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 20:38

La feuille de route entre 2013 et 2017 des politiques familiales, conduite par la branche famille de la Sécurité Sociale (CNAF) et le Gouvernement, est en cours de négociation.

En premier lieu, les organisations patronales demandent des centaines de suppressions de postes et prônent des économies de gestion qui, de fait, remettent en cause des politiques familiales au service de tous.

Malheureusement, le Gouvernement, après avoir décidé la réduction des moyens qui viennent en aide aux familles de salariés pour élever leurs enfants, continue de peser dans un sens négatif.

En raison de l’aggravation des difficultés rencontrées par les allocataires et la diminution des moyens humains et matériels des CAF, chacun s’accorde à constater une dégradation sensible du service rendu par celles-ci ces derniers mois.

Les propositions du Gouvernement pour la COG (Convention d’Objectifs et de Gestion) tournent le dos à toute solution d’amélioration.

A ce jour, celui-ci demande aux CAF de supprimer 2 200 postes d’ici 2017 après avoir concédé qu’il fallait en créer 700 (dont 500 contrats d’avenir) d’urgence mais de façon précaire pour deux ans.

Le même traitement en trompe l’œil affecte les moyens alloués au FNAS (Fonds National d’Action Sociale) qui affiche une progression de 7,5% par an mais en lui affectant soit des dépenses nouvelles, comme celles du financement des rythmes scolaires, soit en lui affectant le remplacement de financement d’Etat comme en matière de soutien à la parentalité.

Sans compter une centralisation jamais vue des fonds d’action sociale qui connaîtront une diminution de 77 millions d’euro au niveau des caisses locales en échange d’une promesse d’actions nationales « compensatoires » !

Enfin, la promesse des 275 000 solutions de garde petite-enfance supplémentaire relève en l’état de la méthode Coué.

Au regard des difficultés croissantes des familles et des salariés, l’heure n’est pas à la tergiversation.

Le Gouvernement doit mettre carte sur table et prendre la mesure de l’urgence sociale.

Des moyens humains supplémentaires doivent être mis à disposition du réseau CAF pour maintenir le haut niveau de service dont ont besoin les allocataires. Pas une seule suppression de postes ne doit avoir lieu pendant la prochaine COG.

Le FNAS doit a minima disposer d’une progression de 7,5% mais à périmètre constant, c’est-à-dire hors rythmes scolaires, hors rattrapage des suppressions de crédits d’Etat sur l’aide à la parentalité.

Les 275 000 places supplémentaires en matière d’accueil petite-enfance doivent clairement donner la priorité aux solutions collectives, hors mini-crèche qui rançonnent les parents et MAM (Maisons d’Assistantes Maternelles) qui créent une situation d’insécurité juridique pour tous les partenaires.

La CGT appelle salariés et allocataires à s’adresser aux pouvoirs publics pour affirmer ces exigences qui sont conformes à leurs intérêts individuels et collectifs.

Montreuil, le 28 juin 2013

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 20:30

Malgré une stabilité des chiffres du chômage pour le mois de mai, la situation de l’emploi reste une vraie préoccupation pour la CGT.

Le bilan de la politique désastreuse de l’emploi se confirme de mois en mois. En France, comme en Europe, l’avenir ne peut plus progresser sans mettre la dimension sociale au cœur des politiques économiques et budgétaires car toutes les politiques d’austérité déjà menées ne font que mener à la récession.

Lors de la Conférence Sociale des 20 et 21 juin, la CGT a fortement porté les attentes des salariés et ses propositions pour sortir de la crise. La croissance passe par l’augmentation des salaires, la création d’emplois, la réindustrialisation, le développement des services publics et la fin du dumping social.

Hormis de minces concessions sur la formation de 30 000 chômeurs, le Gouvernement n’a pas annoncé de mesures pour l’emploi et a confirmé sa volonté de porter la durée de cotisations à 43 ans voir 44 ans. Quant aux contrats aidés, chacun connaît désormais les immenses cadeaux accordés aux entreprises en matière d’exonérations de cotisations sociales en contrepartie d’un effet mineur sur l’emploi.

C’est le message qu’a porté la semaine de mobilisation, à l’initiative de la Confédération Européenne des syndicats (CES), du 7 au 14 juin à travers l’Europe pour « changer de cap contre les politiques d’austérité ». Durant toute cette semaine, les mobilisations qui se sont déroulées en France dans les professions et dans les territoires, ont été un succès.

La CGT invite les salariés à s’emparer de la journée de mobilisation de septembre.

PLUS QUE JAMAIS !

Montreuil, le 26 juin 2013

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 23:17

Le Premier Ministre vient de signer les « lettres de plafond de dépense », autrement dit le budget des ministères, qui prévoit une baisse de 1,5 milliard d’euros de dépenses de l’Etat, dont la moitié au détriment des collectivités territoriales.

Selon le Premier Ministre : « Chaque année depuis 1958, depuis le début de la Vème République les dépenses de l’Etat augmentent. Cette année pour la première fois elles vont diminuer, les dépenses de l’Etat seront en diminution de 1,5 milliard d’euros. Mais gouverner c’est choisir. Et le gouvernement, après un travail minutieux avec chacun des ministres, a pu financer dans ses dépenses de l’Etat les priorités. »

Choisir certes mais au profit de qui ? La baisse des dépenses cible les citoyens et épargne les financiers qui continuent d’être rémunérés sur la dette publique.

Au moment où l’économie est en récession et où les recettes de l’Etat diminuent par rapport aux prévisions à cause de la faiblesse de l’activité économique, l’annonce de la baisse des dépenses de l’Etat est pour le moins problématique. Comme l’atteste l’exemple grec, l’austérité budgétaire ne fait qu’aggraver la crise économique, le déficit budgétaire et la dette publique.

Le choix de porter les économies sur les collectivités est d’autant plus critiquable que celles-ci souffrent déjà de l’insuffisance de leurs moyens, alors qu’elles réalisent deux-tiers des investissements publics.

La gravité de la situation implique une gestion la plus rigoureuse du budget de l’Etat. Cela nécessite avant tout d’en finir avec les gâchis de fonds publics pour accroître les dépenses socialement et économiquement utiles.

Ainsi, par exemple, avec un coût budgétaire de 20 milliards d’euros, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), récemment instauré, est déjà critiqué pour sa faible efficacité en termes de ses impacts sur l’emploi et l’activité surtout dans l’industrie.

Pour améliorer les finances publiques, la Cgt propose une réforme globale de la fiscalité, une mise à plat et un examen sérieux de l’efficacité de toutes les aides publiques accordées aux entreprises dont le montant avoisine les 200 milliards d’euros.

Montreuil, le 25 juin 2013

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 23:16

Etrange coïncidence : Au moment où se déroule la conférence sociale, une loi sur « la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière » est en première lecture à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement fixe les règles de régularisation des exilés fiscaux. Ils seront prévenus, disposeront d’un délai de réflexion et seront traités selon les règles du droit commun avec quelques modulations et aménagements. Fraudeurs et délinquants n’auront aucune sanction mais devront simplement s’acquitter de leurs obligations et, comme chaque citoyen, payer les impôts dus depuis quelques fois plusieurs années. Un signe fort est ainsi envoyé en direction des plus riches mais des moins civiques et des entreprises les plus indélicates. Tous les actes frauduleux sont effacés et oubliés pourvu que leurs auteurs rentrent dans le droit commun.

Les salariés et syndicalistes sanctionnés sous le gouvernement Sarkozy pour avoir défendu leur emploi et leurs droits à la retraite attendent toujours justice et réparation. Le gouvernement actuel a refusé une loi d’amnistie sociale. A la conférence sociale aucune table ronde n’a été consacrée aux droits nouveaux nécessaires pour les salariés.

Indulgence d’un côté pour les fraudeurs et les plus riches, intransigeance d’un autre côté à l’égard des syndicalistes.

La CGT continue d’exiger une loi d’amnistie sociale, mesure de justice et de simple réparation.

Montreuil, le 21 juin 2013

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