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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 23:23

L’élévation du niveau de qualification est une nécessité pour les salariés, pour assurer le progrès social, la dynamique de l’emploi et le développement économique.

La lettre de cadrage du gouvernement sur la négociation formation professionnelle était extrêmement précise et contraignante. Elle fixait le principe, les objectifs à atteindre et la durée de la négociation.

Volontairement, pour préparer un projet de loi, d’autres sujets étrangers à l’objet de la négociation ont été mélangés : financement du paritarisme, financement du syndicalisme, représentativité patronale toujours pas tranchée.

La CGT s’est investie dans cette négociation en prenant en compte la nécessité de plus de formation, en faisant le lien entre formation, qualification et salaire.

Notre approche s’inscrit dans le droit fil d’une éducation permanente, d’une sécurité sociale professionnelle à conquérir avec des droits attachés à la personne, opposables et transférables, quel que soit le statut du salarié. Cette problématique a été au cœur des accords précédents, tout comme la mutualisation, notamment pour les salariés des TPE-PME ainsi que la prise en compte de solidarité nécessaire entre salariés dans l’emploi et salariés privés d’emploi. Dans ce cadre, la mutualisation est un acte essentiel.

L’accord soumis à la signature des organisations syndicales proposé par le MEDEF, ne prend que très partiellement en compte les besoins de mutualisation et de sécurisation des parcours des salariés. Il n’assure pas les financements nécessaires, indispensables à leur mise en œuvre concrète.

Les grandes entreprises auront des obligations moindres vis-à-vis des PME-TPE dont elles sont pourtant les principales donneuses d’ordre et utilisatrices.

Le texte crée, de fait, des dispositifs sans garanties de financement. Ils restent donc virtuels.

De l’avis de la Direction confédérale, la baisse des obligations de formation pour les grandes entreprises et des droits dans le texte sans financement ne permettent pas une signature de cet accord par la CGT.

C’est sur cette base que les organisations de la CGT seront consultées.

En tout état de cause, il appartient désormais au législateur de créer les conditions d’un droit effectif visant à l’extension des qualifications et la sécurisation des salariés dans leurs parcours professionnels.

Montreuil, le 19 décembre 2013

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 23:46

Le TGI de Roanne vient de relaxer Christel, Jean-Paul, Christian, Didier et Gérald qui comparaissaient devant cette juridiction pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement ADN.

 

Le tribunal a prononcé la nullité de la garde à vue dont ils avaient été victime, la relaxe pour le refus de se soumettre au prélèvement de leur ADN et la non obligation de se soumettre à tout prélèvement d’empreinte génétique. C’est un jugement en dernier ressort, ce qui signifie qu’il est définitif.

Toute la CGT salue leur victoire.

C’est en effet une grande victoire ainsi qu’un immense soulagement pour nos cinq camarades qui, depuis le 23 septembre 2010 subissent l’acharnement politique et judiciaire du procureur de la République et de la commissaire de Police de Roanne.

Leur combat était devenu celui de tous les militants CGT victimes de la criminalisation de l’action syndicale. Le 5 novembre dernier, nous étions des dizaines de milliers lors du rassemblement national, pour dire « Syndicalistes pas voyous ! »

La confédération, son Secrétaire général, Thierry Lepaon, adressent leurs félicitations et toute leur amitié à Christel, Jean-Paul, Christian, Didier et Gérald, ainsi qu’aux camarades de l’union locale de Roanne qui ont toujours été à leurs côtés. Quelle belle leçon de solidarité. Quelle belle leçon de syndicalisme rassemblé.

Il convient aussi d’apprécier, la portée novatrice de ce jugement. Ce n’est pas une simple relaxe qu’il vient d’être prononcée, c’est la condamnation sans appel de l’acharnement politique et judiciaire contre les militants CGT qui agissent dans le cadre de leur mandat syndical pour défendre l’intérêt général des salariés.

Tout comme le rassemblement du 5 novembre, cette relaxe porte bien au-delà des « 5 de Roanne », elle prend ici une résonance nationale.

Le gouvernement, sa majorité parlementaire doivent entendre ce message et donner suite aux propositions de la CGT :
- une loi d’amnistie ;
- une loi pour renforcer la protection des militants syndicaux et associatifs qui agissent dans le cadre d’action collective ;
- une Loi pour supprimer de la liste du fichier des prélèvements génétiques, tous les militants syndicaux et associatifs.

Montreuil, le 17 décembre 2013

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 23:19

Au-delà du compromis trouvé le 9 décembre 2013 entre les ministres du Travail des différents pays de l’Union Européenne sur la question des travailleur-e-s détachée-e-s, reste la question importante de la différence de cotisations sociales payées par l’employeur selon que son salarié a un contrat signé en France ou hors de France, dans un pays où les garanties sociales sont plus faibles qu’ici. Cette question ne dépend pas de la directive détachement.

Un accord de sécurité sociale entre la France et la Chine est en train d’être négocié ; la question principale de cette séance de négociation portera sur la durée de l’exemption aux contributions d’assurance chômage et vieillesse qui sera fixée dans le cadre du détachement. Il est proposé une durée de cinq ans.

Suite à cette convention, les entreprises ayant un salarié sous contrat de travail chinois, travaillant en France paieront uniquement les cotisations en Chine, d’où un coût du travail nettement moins élevé.

Nous sommes opposés au principe de l’exonération patronale contenu dans cette convention. En effet, on ne peut pas organiser la distorsion de concurrence entre salariés, détachés ou non.

Autant nous comprenons qu’il ne doit pas y avoir double cotisation, autant nous refusons que l’employeur tire avantage de ce que le contrat de travail ait été signé dans un autre pays.

Il est indispensable que l’employeur paye aux caisses sociales un volume financier équivalent ou se rapprochant du volume de cotisation qu’il aurait payé s’il avait été assujetti à la cotisation française.

La CGT va adresser dans la toute prochaine période aux ministères concernés une proposition visant à en finir avec cette « distorsion de concurrence » organisée.

Montreuil, le 17 décembre 2013

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 23:16

Comme chaque année, les allocations destinées à certains demandeurs d’emploi non indemnisés par l’assurance chômage vont être revalorisées. Sont concernées l’ATA (Allocation Temporaire d’Attente), l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique), l’AER (Allocation Equivalent Retraite) et l’ATS (Allocation Transitoire de Solidarité).

Le gouvernement s’en tient à une revalorisation à minima puisque le taux retenu est de 1,3%. Cela fixe les montants journaliers :
• de l’ATA à 11,35 euros (contre 11,20 actuellement) ;
• de l’ASS à 16,11 euros (contre 15,90 actuellement) et de l’ASS majorée à 7,01 euros (contre 6,92 actuellement) ;
• de l’AER et de l’ATS à 34,78 euros (contre 34,33 actuellement).

Si on prend l’exemple de l’Allocation de Solidarité Spécifique, allocation destinée aux demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage, qui ont travaillé au moins 5 ans dans les 10 dernières années et versé sous conditions de ressources, le demandeur d’emploi touchera 483 euros seulement !

Il faut aussi rappeler que la prime de Noël qui est versée aux personnes qui touchent les minima sociaux, ne sera que de 152,45 euros pour une personne seule.

Le gouvernement ne s’occupe que peu des demandeurs d’emploi de longue durée, alors que leur nombre ne cesse d’augmenter. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi depuis un an ou plus, a augmenté de 1,4 % au mois d’octobre 2013, ce qui fait (+14,6 % sur un an). Et l’ancienneté moyenne des demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C fin octobre 2013 est de 505 jours. Quand on entre dans la spirale du chômage en période de crise, le risque est grand d’y rester bloqué.

Le gouvernement doit prendre en main le problème des demandeurs d’emploi de longue durée et leur donner les moyens de vivre dignement.

La CGT revendique le rétablissement de l’AER pour les demandeurs d’emploi n’ayant pas atteint l’âge de la retraite, mais justifiant des trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Elle revendique un assouplissement des conditions d’accès à l’ASS et une revalorisation nette de celles-ci, ainsi que le versement d’une prime de Noël de 500 euros, étendue à tous les demandeurs d’emploi en situation de précarité.

Les négociations de la convention assurance chômage, qui vont commencer le 17 janvier 2014 doivent conduire le gouvernement à prendre ses responsabilités en matière de chômage et aider les plus en difficulté face à la crise.

Le chômage n’est un cadeau pour personne : l’heure doit être plus que jamais à la solidarité nationale.

Montreuil, le 17 décembre 2013

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 23:15

Alors que les salaires sont en berne et que le pouvoir d’achat des ménages diminue, le ministre du Travail vient d’annoncer à la CNNC une revalorisation du SMIC de 1,1%, soit l’application stricte des règles automatiques de revalorisation.

C’est une décision qui nuit au pouvoir d’achat et à la croissance.

L’évolution du Produit Intérieur Brut dépend de la consommation et des salaires. Le SMIC demeure un levier, à la disposition du gouvernement, en terme de salaire minimum mais aussi pour favoriser les dynamiques salariales via les grilles de salaires dans les entreprises.

Il est incompréhensible que le gouvernement se refuse à utiliser ce levier.

Le gouvernement s’enferme dans les préconisations du groupe expert sur le SMIC, celui-ci reprenant les thèses patronales qui font des salaires une « charge » nuisant à l’emploi. C’est pourtant par la reconnaissance des qualifications et leur juste rémunération que l’on relancera la consommation et la croissance.

Le gouvernement aurait pu s’appuyer sur les expressions dans le cadre de la CNNC. 3 organisations syndicales de salariés représentant 59,53% des salariés du privé ont formulé l’urgente nécessité d’un coup de pouce sur le SMIC. Elles n’ont pas été entendues.

Pour la CGT, le SMIC doit être augmenté immédiatement et atteindre rapidement 1700 euros par mois.

Elle appelle les salariés à se mobiliser dans l’unité la plus large afin d’obtenir cette augmentation et l’ouverture de négociation sur les salaires.

Montreuil, le 16 décembre 2013

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 23:13

Un pays qui supprime une élection, met en danger sa démocratie ! Le Conseil Supérieur de la Prud’homie (CSP) est convoqué le 17 décembre avec à son ordre du jour, l’avis du CSP sur le projet de Loi portant sur la suppression des élections prud’homales. Ainsi, le gouvernement maintient son intention de supprimer la dernière élection démocratique en matière sociale !

La possibilité d’agir devant le Conseil de Prud’homme est partie intégrante des garanties collectives qu’ont les salariés pour faire respecter leurs droits. 200 000 affaires sont traitées chaque année, 98% sont à l’initiative des salariés. Les Conseillers Prud’hommes sont donc une force inestimable pour les salariés qui veulent obtenir réparation d’un préjudice qu’ils ont subi. Leur légitimité ne peut être garantie que par l’élection au suffrage universel. Rappelons que les femmes ont acquis le droit de vote aux élections prud’homales en 1907, bien avant qu’elles ne votent aux élections politiques en 1946 !

C’est dans ce contexte qu’il faut analyser la volonté politique du gouvernement de supprimer les élections prud’homales.

Pour le Ministre du Travail, la désignation des Conseillers Prud’hommes, à partir de la représentativité (Loi de 2008), règlerait le problème de l’abstention. Faux !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 4,8 millions de votant aux prud’hommes en 2008, 5,4 millions issue de la représentativité 2013. La représentativité actuelle ne règlerait donc pas la participation. De plus, elle exclut 5 millions de salariés qui n’ont pu voter et les chômeurs qui ne pourraient plus voter ! Sans parler du scandale de la représentativité des employeurs qui se ferait uniquement sur le nombre d’adhérents ! Ainsi, un employeur, tout en ne respectant pas l’élection des IRP dans son entreprise, pourrait être désigné Conseillers Prud’hommes uniquement en adhérent au MEDEF ! La règle de légalité du suffrage, prévue à l’article 3 de la Constitution, s’oppose à cette mascarade démocratique !

L’indignation est grande face au projet du Ministre du Travail. Des dizaines de milliers de Conseillers Prud’hommes, de salariés, ont vivement réagi en signant massivement la pétition « les élections prud’homales, je signe pour ! ». Cette mobilisation dépasse largement les clivages syndicaux. Des déclarations unitaires voient le jour un peu partout sur le territoire national.

Ainsi, des centaines de personnes seront rassemblées devant la Direction Générale du Travail le 17 décembre à 13h30 pour exprimer physiquement cette indignation.

Rappelons qu’en 2010, à l’occasion de la présentation au CSP du rapport Richard (Conseiller d’Etat) qui préconisait déjà la suppression des élections prud’homales, l’ensemble des organisations syndicales et patronales avaient réaffirmé leur attachement à l’élection prud’homale et avaient rejeté toute forme de désignation ! Qu’est-ce qui a changé depuis qui justifierait une autre attitude de la part des organisations syndicales et patronales représentatives au CSP ?

Il y a donc tout à croire que cette position se confirme majoritairement le 17 décembre ! Ainsi, la CGT se rendra au Conseil Supérieur de la Prud’homie avec la volonté de faire évoluer, dans l’unité la plus large, la position du gouvernement en avançant des propositions permettant d’améliorer la participation des salariés aux élections prud’homales et cela dès 2015. Les propositions ne manquent pas en la matière !

Montreuil, le 16 décembre 2013

 

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 09:05

Un compromis a pu être trouvé le 9 décembre entre les ministres du Travail des différents pays de l’Union Européenne sur la question des travailleur-e-s détachée-e-s. C’est une bonne nouvelle.

Deux types de questions étaient à régler :

1. faire en sorte que les salariés détachés soient déclarés, alors qu’aujourd’hui moins d’un sur deux l’est.

2. faire en sorte que les abus et fraudes des employeurs soient sanctionnés et cessent, alors qu’aujourd’hui ils ne font que se développer, le « noyau dur des garanties sociales » prévu par la directive de décembre 1996 n’étant trop souvent pas respecté : salaire non payé, salaire minimum pas respecté, maximum de durée du travail dépassée, conditions d’hébergement inacceptables…

Les nouvelles dispositions de contrôle des entreprises et l’instauration d’une certaine responsabilité solidaire des donneurs d’ordre, devraient permettre de mieux respecter les droits des salariés détachés et donc de diminuer la concurrence entre tous les salariés.

Mais il est illusoire de penser que seuls ces contrôles externes pourront assainir la situation. Il est indispensable que les organisations syndicales et les représentants du personnel disposent de plus de droits, notamment de pouvoir simplement avoir le droit d’entrer dans les entreprises et les chantiers et pouvoir rencontrer les salariés détachés, être informés du contenu des contrats de travail en amont de l’arrivée de ces salariés… Et s’il s’avère qu’il y a fraude au détachement, c’est l’ensemble des règles du pays d’accueil qui doivent s’appliquer au salarié.

Il ne faudrait pas oublier que ce sont les employeurs d’ici qui emploient ces salariés à ces conditions-là, ce sont bien les donneurs d’ordre d’ici qui décident des appels d’offre et donc des prix et des délais qui ne permettent pas l’application des règles sociales de notre pays !

Tout n’a donc pas, et loin s’en faut, été gagné hier : la responsabilité solidaire par exemple ne concerne que le secteur du BTP et seulement le sous-traitant de niveau 1. C’est notoirement insuffisant. Tous les secteurs sont concernés, et particulièrement le travail temporaire, les transports, l’agriculture…

Reste la question importante de la différence de cotisations sociales payées par l’employeur selon que son salarié a un contrat signé en France ou hors de France, dans un pays où les garanties sociales sont plus faibles qu’ici. Cette question ne dépend pas de la directive détachement. La CGT va s’adresser dans la toute prochaine période aux ministères concernés avec une proposition visant à en finir avec cette « distorsion de concurrence » organisée.

Un pas dans la bonne direction a été franchi. La CGT restera totalement attentive, mobilisée et force de propositions pour les prochaines étapes : le vote du parlement européen prévu en février prochain et la transposition française ultérieure du texte. La règle doit être simple : c’est l’égalité de traitement entre les salariés, quels que soient leur origine et leur statut, qui doit être appliquée !

Montreuil, le 10 décembre 2013

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 23:34

La France a décidé une fois encore d’intervenir militairement dans son "pré carré" à savoir cette fois-ci en République Centrafricaine, et une fois encore des questions fondamentales ne sauraient être éludées :
- Pourquoi la France se met-elle systématiquement en première ligne quand l’une de ses ex colonies se retrouve confrontée à des soubresauts politico-militaires ?
- Pourquoi la France prend prétexte de tragédies, par ailleurs bien réelles, pour justifier ses interventions militaires, alors que le vrai problème, souvent aggravé par ce type de décisions, réside dans le "vide de puissance" caractérisant certains pays africains ?
- Quels sont les facteurs qui expliquent la crise quasi structurelle qui secoue l’Afrique Francophone ?

L’argument de Laurent Fabius Ministre des Affaires Etrangères s’appuyant sur un "risque génocidaire" en RCA n’a vocation qu’à marquer les esprits du peuple français et à justifier ainsi une intervention militaire. Il y a des mots tel génocide à ne pas utiliser, à ne pas détourner de leur sens profond. En réalité si la situation est effectivement devenue dramatique à Bangui c’est qu’il n’y a quasiment plus d’Etat. La situation est plus proche de celle de la Somalie que de celle du Rwanda en 1994. La poursuite d’une telle politique de la France en Afrique ne peut à terme que mener dans une impasse.

La France qui garde une forte influence en Afrique subsaharienne devrait au contraire encourager systématiquement toute initiative visant à consolider les transitions démocratiques au lieu de soutenir, souvent sans réserve, ses affidés, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. A l’heure où se tient le "Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique", la CGT réaffirme au contraire son attachement à des logiques de paix, de solidarité et d’aide au développement pour l’Afrique.

Montreuil, le 6 décembre 2013

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 10:43

« La mort est quelque chose d’inévitable. Mais quand une personne a accompli ce qu’elle considère de l’ordre du devoir pour son pays et ses citoyens, elle peut mourir en paix. Je crois que j’ai fais cet effort et c’est pour cela que je dormirai pour l’éternité ». Ces mots sont de Nelson Mandela lui-même évoquant sa propre mort.

Le père de la Nation Arc en ciel vient de s’éteindre et c’est, dans le monde entier un juste concert d’hommages qui s’étend pour saluer la mémoire et l’empreinte de celui que son peuple appelait affectueusement Madiba.

Nelson Rolihlahla Mandela était né en 1918 à Mvezo dans la province du Cap. Révolté par la domination de la minorité blanche et la ségrégation raciale portée par le régime d’apartheid, il entre à l’ANC (Congrès National Africain) en 1944. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l’apartheid à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960 et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige sa branche militaire qui se lance dans une campagne de sabotages. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud africaine sur dénonciation de la CIA. S’ensuivra le procès de Rivonia où il est condamné aux travaux forcés à perpétuité et enfermé au bagne de Robben Island. Il y restera 27 ans !

Après le soulèvement du Township de Soweto en 1976, au début des années 80 s’engage en France et dans le monde, une vaste campagne pour mettre fin au régime raciste d’Afrique du Sud et pour la libération de Mandela.

La CGT, dès le début, sera de ces combats. Nombreux sont celles et ceux, adhérent-e-s de la CGT, a avoir investi cette bataille, à l’époque où seuls 2% des Français-e-s connaissaient l’existence même de Nelson Mandela. Des années de combat et de solidarité internationale qui déboucheront sur sa libération le 11 février 1990.

Il poursuit alors son combat pour une Afrique du Sud multiraciale et démocratique, débarrassée des lois de l’apartheid. Pour cela, Il reçoit avec le président Frederik de Klerk le prix Nobel de la paix en 1993 et obtient dans la foulée l’organisation des premières élections libres en Afrique du Sud.

Elles ont lieu en 1994 et le 9 mai, il devient le premier président noir d’Afrique du sud, fonction qu’il occupera jusqu’en 1999. Depuis, il a marqué le monde de son empreinte, de sa sagesse et de son combat perpétuel pour la paix.

C’est un homme d’exception qui vient de s’éteindre. Un combattant fidèle à ses idéaux, une conscience pour l’humanité à l’image de cette citation qu’il nous lègue. « Être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaines ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».

Madiba, la CGT fidèle aux combats pour votre libération et pour une Afrique du Sud non raciale et démocratique, poursuivra son action contre toutes les discriminations, le progrès social en France et dans le monde.

Reposez en paix !

Montreuil, le 6 décembre 2013

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 10:37

Les absences de réponses aux questions sociales vécues par les salariés, les privés d’emploi, les retraités mais aussi les jeunes ainsi que la crise avec ses conséquences dramatiques fournissent un terreau exploité par l’extrême droite. Les politiques d’austérité génèrent une aggravation du chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité, de la pauvreté et des processus d’exclusion. Cela accroît la désespérance sociale.

La montée des idées et de l’influence de l’extrême droite, et particulièrement du Front National, impacte le monde du travail et par conséquent le mouvement syndical.. Par leur histoire, leurs traditions, leurs valeurs, dans leurs pratiques et leurs capacités à proposer et agir au quotidien contre les inégalités et les injustices, les organisations syndicales sont confrontées aux propos, aux programmes, aux idées et pratiques de l’extrême droite, qu’elles sont déterminées à combattre.

Dans un contexte européen marqué par la remontée de courant d’extrême droite, nos organisations syndicales récusent la banalisation d’un parti dont l’histoire, les idées et pratiques n’en demeurent pas moins antirépublicaines, xénophobes et sexistes. Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires ont décidé d’initier un travail en commun afin d’unir leurs forces pour construire un argumentaire, utilisable par tous les militants sur l’ensemble des territoires, sur les différentes questions sociales en jeu.

Ce travail s’inscrit dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme » signée en mars 2011.

Pour lancer cette campagne commune, elles organisent une journée de travail sous forme d’ateliers autour de thématiques diverses, le 29 janvier prochain à Paris. Cette journée se conclura par un temps fort d’expression syndicale, sous la forme d’un meeting avec la participation des premiers responsables de nos organisations, à Montreuil.

Nous entamerons ainsi une campagne de longue durée qui sera marquée par des initiatives larges communes dans les entreprises, administrations, services publics, localités et départements.

Le 4 décembre 2013

 

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