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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 14:15

La négociation n’a de sens que si chaque organisation syndicale et patronale entre honnêtement dans cette démarche avec la volonté d’aboutir.

Les président et vice-président du MEDEF ont fait récemment des déclarations inquiétantes. Elles marquent une volonté de rupture avec les fondements du dialogue social dans notre pays !

Ainsi, pour le Medef, la négociation n’a plus pour objectif d’aboutir à des convergences entre les intérêts des salariés et ceux des employeurs, mais d’arriver « à un accord qui corresponde au mandat adopté à l’unanimité par le comité directeur du Medef ».

Pour la CGT, la négociation n’est pas un engagement à signer, mais à travailler ensemble et à construire une position où chacun peut se retrouver. En affirmant son refus d’aboutir à des accords « qui ne satisferaient pas pleinement le Medef », son président place les organisations syndicales devant un chantage inacceptable.

La négociation formation professionnelle qui est en cours fait les frais de ce chantage. Elle a si peu avancé en quatre séances, que l’on se demande si elle a encore une chance d’aboutir dans les délais fixés par le ministre en charge de la formation professionnelle.

La CGT avait exprimé ses réserves sur l’ouverture d’une nouvelle réforme de la formation professionnelle, annoncée comme globale à partir de la création d’un nouveau dispositif, le CPF (compte personnel de formation). Elle avait alerté sur l’impréparation de la démarche et la contradiction entre l’ambition d’une réforme prétendant changer profondément le système actuel de la formation professionnelle et les délais excessivement courts imposés à cette négociation.

Nos inquiétudes étaient justifiées. Le Medef veut se saisir de la situation ainsi créée pour tenter de passer en force et remettre en cause les droits obtenus dans les accords nationaux interprofessionnels de 2003 et 2009 que la CGT avait signés. Ces exigences rendent inutile une nouvelle bilatérale.

La responsabilité des cinq confédérations syndicales, ainsi que celle des deux autres organisations patronales, est engagée. Se laisseront-elles dicter un accord aux seules conditions du Medef ou sauront elles construire ensemble les bases d’un accord profitable à tous.

Le Medef aurait déclaré qu’un bon accord n’était pas nécessairement signé à 8. Pourquoi ne pas le prendre au mot et aboutir à un accord signé à 7 sans le Medef ?

Montreuil, le 19 novembre 2013

 

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 14:13

Communiqué commun de la CGT et du SNJ CGT

 

Ce matin un individu a tiré plusieurs coups de feu dans le hall du quotidien national Libération, blessant gravement un assistant photographe. Selon les informations disponibles à cette heure l’individu serait également celui qui avait menacé vendredi dernier plusieurs salariés de la chaîne d’information en continu BFM TV. Après avoir pointé une arme sur des journalistes présents il avait déclaré : « la prochaine fois, je ne vous raterai pas ».

La CGT et le SNJ-CGT tiennent à exprimer toute leur émotion et à marquer leur solidarité avec les journalistes de Libération, ceux de BFM TV et l’ensemble des professionnels de la presse.

En visant des médias c’est en effet la liberté d’expression et la démocratie que l’on cherche à museler. Le ministère de l’intérieur a d’ailleurs décidé de placer sous protection policière toutes les rédactions parisiennes.

Ce triste événement est une nouvelle fois l’occasion de rappeler, après le drame de Kidal et l’assassinat des deux journalistes de RFI, que le journalisme n’est pas une profession comme une autre.

Montreuil, le 18 novembre 2013

 

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 08:39

Le Sénat a adopté le 7 novembre le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS).

Le texte définit pour la première fois le périmètre de ce secteur qui regroupe environ 200 000 entreprises (associations, mutuelles, coopératives) et plus de 2 millions de salariés

Un droit d’information pour les salariés en cas de cession d’une entreprise de moins de 250 salariés, y compris les entreprises de moins de 50 salariés a été adopté. La CGT réaffirme son attachement à cette disposition et sera particulièrement attentive à son maintien lors de l’examen du projet par l’Assemblée Nationale.

La Banque Publique d’Investissement est sollicitée à hauteur de 500 millions d’euros pour le financement des entreprises de l’ESS.

Pour la CGT des droits restent à conquérir.

En effet les obligations comme l’exemplarité en matière de respect des droits sociaux, de lutte contre la précarité, de politique salariale et même de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes pour la définition d’une entreprise à caractère « solidaire » n’ont pas été retenus par les sénateurs.

La CGT considère néanmoins cette loi comme une étape pour la création de droits nouveaux pour les salariés en matière d’intervention sur les choix stratégiques des entreprises.

Montreuil le 8 novembre 2013

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 17:24

La CGT exprime sa solidarité avec les salariés de la Redoute qui sont fortement mobilisés et en grève aujourd’hui pour défendre leur emploi.

L’actionnaire principal Kering a décidé de se débarrasser de sa branche distribution à annoncer la suppression de 700 emplois à la Redoute pour se recentrer sur le luxe.

Le groupe qui a fait 1,3 milliards de bénéfice en 2012 et qui a bénéficié d’argent public pour assurer entre autre la compétitivité de l’entreprise doit revoir sa copie.

Aujourd’hui, Kering est prêt à injecter des sommes énormes pour brader la Redoute avant la fin de l’année.

La CGT réaffirme la nécessité que cet argent soit utilisé au maintien de l’emploi et à pérenniser et faire évoluer les métiers de la vente à distance à Roubaix et dans le Nord.

Montreuil, le 7 novembre 2013

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 09:47

De tous les départements, de toutes les professions, ce sont plus de 20 000 manifestants qui sont venus soutenir nos camarades Christel, Christian, Jean-Paul, Gérard et Didier ce 5 novembre 2013 à Roanne. Ce même jour, dans de nombreuses localités et entreprises, des salariés ont répondu à l’appel des syndicats pour dénoncer avec détermination et dignité les atteintes aux libertés d’expressions et à l’exercice du droit syndical.

C’est le cas à la COMURHEX à Narbonne, aux fonderies Messier à Arudy (64) et à Castorama Bayonne où toutes ces initiatives ont été fortement médiatisées localement.

Pour la quatrième fois, ces cinq syndicalistes sont traduits devant la Justice, cette fois pour refus de prélèvement ADN.

Poursuivis dans le cadre des actions collectives contre la réforme des retraites en 2010, ils avaient été exemptés de peine, mais pas relaxés. La CGT demande la relaxe de ses cinq militants. Le Procureur de la République réclame, lui, une condamnation d’un mois d’emprisonnement avec sursis.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré le 17 décembre prochain.

Mais l’institution judiciaire est bien lente pour juger les exploiteurs qui utilisent le travail dissimulé. Des grandes enseignes du bricolage passent outre des décisions de justice. Des employeurs fournissent des engins de chantiers pour détruire des portiques écotaxes, des biens de l’Etat. Des entreprises, comme Kem One, sont littéralement pillées par des fonds de pensions malhonnêtes mettant en péril des dizaines de milliers d’emplois. Ils le font en toute impunité.

Le Gouvernement - porté aux affaires en grande majorité par les voix des salariés - refuse de faire respecter par les entreprises la loi sur l’égalité professionnelle Femme/Homme. C’est en tout cas ce que le Premier Ministre a répondu aux représentants de la CGT, alors que cette mesure alimenterait de plus de 5 milliards d’euros le financement notre système de retraite.

Et que dire de l’accueil réservé aux salariés sidérurgistes au début du mois de février à Strasbourg, l’arrêt des cars, la fouille, les barrages policiers alors que l’Etat laissait Lakshmi Mittal fermer en toute impunité Florange.

Et que dire de cette manifestation de « bonnets rouges » en Bretagne orchestrée par le Patronat ? Une manifestation qui aurait connu beaucoup moins de débordements s’il y avait eu le déploiement policier — voire sécuritaire — que l’on a pu voir aujourd’hui à Roanne.

La loi est dure pour les salariés. Elle est forte avec les faibles et laxiste avec les puissants.

Elle est impitoyable pour celles et ceux qui défendent leur emploi et leurs droits.

Des lois sont votées, quelquefois avec des procédures expéditives, pour imposer encore plus de flexibilité aux salariés, sécuriser les employeurs et distribuer 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, par exemple.

À l’inverse, les salariés attendent toujours une loi à la hauteur pour imposer une reprise des sites en cas de repreneur crédible, l’interdiction des licenciements boursiers, l’arrêt de l’évasion fiscale et du moins-disant social.

Les salariés réclament la justice sociale.

C’est pour eux que la CGT demande le vote de la loi d’amnistie proposée par le Sénat et bloquée par le Gouvernement.

C’est pour eux que la CGT propose une sécurité sociale professionnelle avec des droits transférables d’une entreprise à l’autre.

C’est avec eux que les militants de la CGT mènent le combat pour préserver les emplois et le patrimoine industriel français.

C’est avec eux que la CGT revendique une hausse significative des salaires, une meilleure répartition des richesses pour sortir par le haut de cette crise provoquée les lobbys capitalistes.

C’est pourquoi, au-delà même de la réparation d’une injustice par une loi d’amnistie sociale, les salariés veulent de nouveaux droits pour agir et permettre le progrès social.

La CGT exige du Président de la République, du Parlement et du Gouvernement un changement radical de politique en matière de démocratie sociale et de respect des droits sociaux fondamentaux des salariés et des citoyens.

- Elle propose d’abord une loi portant des droits nouveaux protégeant les militants syndicaux et progressistes qui agissent dans le cadre de leur mandat dans des actions collectives.

- Elle propose aussi de retirer de la liste des délits susceptibles d’être inscrits au fichier des empreintes génétiques toutes les condamnations touchant les militants syndicaux et progressistes qui, dans le cadre de leur mandat, agissent dans une action collective.

Les organisations, les militants de la CGT remercient pour sa participation et son aide le Comité de soutien où se retrouvent personnalités, responsables et adhérents des partis politiques du PCF, du PG, du NPA, du PS, d’associations comme la JOC ou encore la Ligue des droits de l’homme et de presque tous les syndicats : FO, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA…

Les syndicalistes ne sont pas des voyous. Ce sont des acteurs incontournables de la construction d’un véritable progrès social.

Montreuil, le 5 novembre 2013

 

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 16:52

ADEL AMARA, représentant du personnel chez IKEA, fait l’objet d’un acharnement antisyndical sans précédent.

Militant très actif, il fut l’un des acteurs d’un important mouvement de grève et son action aura notamment contribuée à révéler le système de surveillance des salariés mis en place par IKEA, c’est probablement ce qui explique l’obstination d’IKEA à vouloir évincer Adel. Il a déjà subi deux demandes d’autorisation de licenciement, pour l’instant aucune n’a abouti. Il est également accusé de harcèlement moral par quatre de ses supérieurs, il vient d’être condamné, contre toute attente, par la cour d’appel.

Cette condamnation est d’autant plus inacceptable que, d’une part, Adel AMARA n’a fait qu’agir dans le cadre de son mandat, et que d’autre part, la mise sous surveillance des salariés d’IKEA et particulièrement d’Adel a été largement relayée par la presse, démontrant ainsi l’existence de tentatives de déstabilisation de la part de ces mêmes supérieurs !

La Confédération CGT, la Fédération commerce et services ainsi que l’UL d’EVRY seront donc aux côtés d’Adel devant la Cour de cassation !

Au-delà de ce cas emblématique, les autres élus et mandatés de cette entreprise subissent sans cesse des entraves à leurs actions.

De trop nombreux militants sont victimes de la répression syndicale, nous devons nous mobiliser pour faire changer cela, retrouvons nous le 5 novembre à Roanne pour la défense des libertés syndicales !

Montreuil, le 31 octobre 2013

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 16:51

Dans son enquête sur les salaires, l’Insee vient confirmer l’analyse de la CGT. Les salaires font du sur place avec une augmentation de 0,2% en euros constants.

Il s’agit là du plus mauvais résultat depuis 2004, selon cette étude de l’Insee publiée aujourd’hui. Le SMIC horaire est également attaqué, puisqu’ il diminue de 0,3 %en euros constants.

Loin de relancer la croissance et l’emploi, la politique de baisse des salaires, de précarité, a contribué à baisser le pouvoir d’achat, la consommation et la croissance et donc à baisser la demande interne et détruire massivement des emplois.

La CGT réaffirme le besoin urgent de revaloriser significativement les salaires, les minimas sociaux, les traitements et les pensions. Il est urgent d’arrêter l’accompagnement de la spéculation et de privilégier le travail : en 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail ; en 2012, ils en représentent 45 jours soit, 4,5 fois de plus* !

Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités :
• en revalorisant significativement le SMIC, que la CGT revendique à 1700 euros, et en mettant fin aux écarts salariaux entre les femmes et les hommes.
• en donnant un signal clair au patronat en sanctionnant les branches qui ne respectent pas le smic (salaire de base dans les grilles salariales) et mettre fin aux aides publiques qui tirent les salaires vers le bas,
• en mettant fin au gel d’indice dans la Fonction publique et en engageant de vraies négociations salariales avec l’ensemble des organisations syndicales de la Fonction publique.

Ce sont là les conditions pour relancer la croissance, l’argent existe pour revaloriser le travail et créer de l’emploi !

Le Patronat doit répondre à cette exigence en ouvrant partout et sans attendre des négociations sur les salaires.

Montreuil, le 31 octobre 2013

* Source : pôle économique CGT

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 15:23

Une fois de plus le Gouvernement recule devant les exigences patronales en suspendant l’écotaxe.

Alors que le candidat Hollande avait promis une réforme fiscale d’envergure, le changement n’est toujours pas pour maintenant. De bricolage en reculade, la crédibilité du gouvernement est plus que remise en cause.

Pour la CGT, la fiscalité de notre pays est injuste et inefficace. Elle repose pour beaucoup sur la TVA qui est l’impôt le plus injuste qui soit, sur une faiblesse de l’impôt sur le revenu, notamment pour les riches. Elle taxe plus le travail que le capital, à cela s’ajoute la kyrielle de niches fiscales, exonérations de cotisations qui représente plus de 200 milliards d’euros par an de cadeau fait aux entreprises sans aucun contrôle de l’utilisation de cet argent. Le crédit impôt compétitivité de 20 milliards/an en est le plus flagrant exemple puisqu’il profite essentiellement aux grands groupes de commerce qui ne délocalisent pas.

La CGT exige une véritable réforme fiscale, elle fait des propositions et est disponible pour y participer.

L’impôt est un moyen d’émancipation de la société. Le populisme et la démagogie sur ce sujet sont inacceptables. C’est d’ailleurs souvent les mêmes qui veulent supprimer les impôts qui réclament davantage de policiers.

La fiscalité environnementale doit s’inscrire dans une réforme fiscale d’envergure en faveur du monde du travail.

Elle doit s’appuyer sur une autre façon de travailler, de produire et de transporter les marchandises.

Les salariés concernés doivent pouvoir être entendus à partir de leur exigence de qualité du travail.

La CGT n’acceptera pas que les 80 millions d’euros par mois de manque à gagner avec cette suspension soient pris dans les poches des contribuables.

Montreuil, le 30 octobre 2013

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 23:38

Sans surprise, les chiffres du chômage de septembre ne sont pas bons. L’embellie du mois d’août n’était due qu’au bug des radiations et la réalité est à la hausse du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle-Emploi en catégorie A s’établit à 3 295 700 en France métropolitaine fin septembre 2013. Ce nombre est en hausse de 1,9 % (+60 000), après une baisse de 1,5 % en août (-50 000).

L’optimisme du gouvernement qui prévoit toujours d’inverser la courbe du chômage en décembre laisse de plus en plus sceptique. Il est temps de se rendre à l’évidence : sans une vraie politique d’emploi et de relance industrielle, rien ne sera possible.

Or le gouvernement s’obstine dans ses erreurs et veut un budget d’austérité pour la loi de financement de la sécurité sociale, alors que la CGT demande depuis de nombreuses années une vraie réforme du financement de la sécurité sociale.

Il poursuit le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) sans exiger de compensation des entreprises. La CGT revendique le droit pour les salariés de suspendre et d’exiger le remboursement de toutes les aides publiques détournées des objectifs d’investissement productif, de recherche, d’innovation, de formation, de salaires et d’emploi. Les 200 milliards d’exonérations fiscales et sociales doivent être réorientées.

Les contrats d’avenir et contrats de génération peinent à se mettre en place alors que les salariés subissent de plein fouet les conséquences de l’ANI et loi « sécurisation de l’emploi » avec son cortège de PSE et d’accords de compétitivité.

La réforme des retraites compte encore faire accepter aux salariés de nouveaux sacrifices, particulièrement aux jeunes.

Nous invitons les salariés à se faire entendre, à imposer avec la CGT d’autres choix et à amplifier et élargir les exigences revendicatives en matière d’emploi, salaire et financement de la protection sociale.

La CGT organise une nouvelle initiative le 30 octobre 2013 pendant le débat au sénat sur les retraites. C’est le moment pour les salariés de porter haut et fort leurs revendications.

Montreuil, le 25 octobre 2013

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 23:33

Le Directeur Général du Travail vient de remettre à Michel Sapin son rapport sur la représentativité patronale. Des propositions législatives sont adossées à ce rapport.

Le dossier de la représentativité patronale est enfin abordé. Comme le souligne le rapport, ce n’est pas une question secondaire.

Les salariés sont effectivement directement concernés.

Définir les conditions et critères de représentativité patronale conditionne la production de droits et garanties collectives des salariés. Il est incompréhensible que ce rapport exclue d’emblée une mesure de l’audience patronale par l’intermédiaire d’un vote des employeurs. C’est d’autant plus étonnant que le rapport indique que sur les 5 confédérations de salariés reconnues représentatives, 4 d’entre-elles pesant 70 % se sont déclarées favorables à une mesure par un vote.

Le rapport préconise de fonder l’audience des organisations patronales sur l’adhésion à celle-ci, sans qu’aucune véritable transparence ne soit garantie.

Ainsi seules compteront les voix des employeurs qui adhéreront à une organisation patronale. Quid des dizaines de milliers d’employeurs non-adhérents, quid de la question des employeurs adhérents à plusieurs organisations patronales ? Avec ce système, pour compter il faut payer ! La démocratie sociale ne peut se contenter de cette option au regard de la responsabilité des employeurs vis-à-vis de la production de normes sociales. Certes l’adhésion doit être un critère. Il est d’ailleurs retenu par la Loi de 2008 pour les organisations syndicales de salariés. Cela ne peut remplacer une mesure réelle de l’audience.

Enfin, la méthode retenue par le gouvernement pour traiter ce sujet n’est pas acceptable. Elle a d’ailleurs donné lieu à une interpellation du Secrétaire général de la CGT auprès du Ministre. En effet, elle contrevient à l’article 1 du Code du travail qui stipule qu’une telle question doit faire l’objet d’une concertation préalable.

Pour la CGT, le gouvernement ne peut en rester là et se laisser imposer au travers de ce rapport, une vision exclusivement « patronale » de la réforme de la représentativité patronale.

Montreuil, le 23 octobre 2013

 

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