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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 23:31

La CGT a fait le choix il y a un an de signer l’Accord National Interprofessionnel portant création du contrat de génération. Cet ANI créait une nouvelle obligation de négocier sur la place des jeunes dans l’entreprise, et avait le mérite d’inciter les entreprises à recruter les jeunes en CDI et d’aborder les conditions de travail des seniors. Cependant, nous avions dans le même temps interpellé le législateur sur les failles du dispositif, en particulier sur les incitations trop faibles à la négociation, comme sur les obligations de contenu nettement insuffisantes. Un an après, le premier bilan que nous réalisons de ce dispositif démontre malheureusement qu’il ne suffira pas à créer une dynamique en faveur de l’emploi des jeunes et des seniors.

Le patronat est réticent à la négociation
Le contrat de génération est une nouvelle illustration de la faiblesse de la négociation collective, et du blocage opéré par le patronat :
- Alors que la loi a été promulguée en avril, les négociations n’ont commencé dans la majorité des entreprises qu’en septembre.
- La négociation est particulièrement faible dans les branches, où seuls 7 accords de branches sont conclus, sur plus de 700 branches existantes (et 280 branches de plus de 5000 salariés)
- Plus de 75% des entreprises de plus de 300 salariés ne disposent ni d’accord, ni de plan d’action alors qu’il s’agit d’une obligation légale
- Dans 52% des cas, les entreprises se dédouanent des pénalités par des plans d’action unilatéraux, au lieu de conclure des accords.
- La négociation est particulièrement faible dans les entreprises de 50 à 300 salariés. Seuls 175 accords ou plan d’action sont conclus dans ces entreprises alors que le pays compte 50 000 entreprises de 50 à 300 salariés (soit 0.003% !)

Un contenu qui manque d’ambition
Le contenu des accords et plan d’action reflète malheureusement ce blocage du patronat. Même si le contenu des accords est meilleur que celui des plans ‘action, si suite aux actions revendicatives portées par la CGT, certaines avancées ont pu être obtenues. Les discussions se sont souvent faites à minima.
Pour les jeunes :
- Des objectifs de recrutement insuffisants : Seuls quelques accords se traduisent par des créations nettes d’emploi. Lorsque des objectifs de recrutement existent, ils sont souvent en-deçà du nombre de départ en retraite prévus.
- Peu de réduction de la précarité et peu de transformation de CDD en CDI
- De nombreux accords ou plans d’action se limitent à la reprise des dispositions légales sur les stages et l’apprentissage par exemple.
Pour les seniors :
- Des dispositions intéressantes existent mais sont souvent la reprise des dispositions des accords seniors négociés depuis 2011
- Très peu de dispositions pour lutter contre la pénibilité, alors qu’il s’agit d’un sujet obligatoire de négociation
- Un nombre très limité d’embauche de seniors.

Un risque d’effet d’aubaine
95% des entreprises qui demandent l’aide forfaitaire de 4000€ annuel comptent moins de 50 salariés et n’ont pas d’obligation de négocier. Nous craignons que cette aide se traduise par des effets d’aubaine, et profite à des employeurs qui avaient de toute manière décidé de recruter.

La CGT attend des mesures fortes pour l’emploi des jeunes et des seniors.
Les jeunes et les seniors sont les premières victimes de la crise et du chômage. Alors que, dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement vient de décider d’allonger la durée de cotisation, il serait avisé de prendre immédiatement des mesures fortes pour l’emploi.

La CGT demande notamment :
- L’application des sanctions prévues par la loi pour toutes les entreprises de plus de 300 salariés qui n’ont pas ouvert de négociation
- La pénalisation des entreprises ayant recours aux plan d’action, en les obligeant à rouvrir une négociation l’année suivante
- La révision du dispositif de rupture conventionnelle, qui constitue le premier motif de fin de contrat pour les seniors et est utilisé pour contourner le droit du licenciement
- L’adoption d’une loi pour règlementer les stages en entreprises
- Le conditionnement des 200 milliards d’aides fiscales et sociales aux entreprises à leur politique d’emploi et de salaires

Montreuil, le 23 octobre 2013

 

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 23:07

C’est de toutes autres orientations que la Sécurité sociale a besoin.

L’Assemblée Nationale examine cette semaine le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale.
Il est malheureusement le frère jumeau du projet de loi sur les finances pour 2014 : c’est un budget d’austérité.

Alors que de plus en plus d’assurés sociaux renoncent à des soins nécessaires, alors que les personnels des hôpitaux croulent sous les tâches du fait de l’ampleur des sous-effectifs, alors que la situation des services d’urgence est de plus en plus difficile, c’est encore plus d’économies qu’il faudrait faire : l’objectif de l’ONDAM* est de 2,4 %, alors qu’il devrait croître de 2,8 % en 2013. Au lieu de donner à l’hôpital public les moyens pour faire face à ses missions, on lui impose de nouveaux « efforts » de 440 M€.

L’annonce de la création de 275 000 nouvelles solutions d’accueil pour les jeunes enfants est positive, mais dans le même temps le PLFSS comporte de nombreuses mesures défavorables aux familles, comme la baisse de la prestation d’accueil aux jeunes enfants pour les ménages gagnant plus de 3 250 € par mois. La décision de compenser la hausse des cotisations employeurs retraites par une baisse des cotisations employeurs famille traduit une volonté de remettre en cause la place de la branche famille comme composante à part entière de la Sécurité sociale. En outre, la compensation de cette perte de recettes se fait dans l’absence de transparence la plus absolue.

Alors que la CGT demande depuis de nombreuses années une vraie réforme du financement de la Sécurité sociale, ce projet de loi se contente une fois de plus d’expédients. En outre, aucune mesure nouvelle de reprise de dette par la CADES* n’est prévue en 2014. La dette portée par l’ACOSS* devrait donc s’élever à plus de 30 Mds€ fin 2014. Ce n’est pas à l’ACOSS de porter la dette à long terme de la Sécurité sociale.

Alors que les caisses de Sécurité sociale dans les départements ferment régulièrement pour pouvoir traiter les dossiers en retard, que les effectifs sont partout insuffisants et qu’on demande sans cesse aux agents d’en faire plus, le gouvernement veut imposer 500 M€ de baisse des frais de gestion.
Ainsi, les CARSAT* vont devoir traiter les dossiers compte pénibilité avec moins de salariés, avec le risque avéré de voir un peu plus la prévention sacrifiée au profit de la seule réparation, remettant en cause le métier même de préventeurs.

Toutes les institutions œuvrant pour la prévention sont d’ailleurs en diminution. C’est un non-sens ! La seule réparation est une impasse humaine et financière.

Avec la crise, le travail et les conditions de son exercice sont remisés aux calendes grecques. Le travail est pourtant un élément essentiel de la construction de la santé à condition de s’y épanouir. Le mal travail coûte 4 points de PIB par an.

Non seulement le travail ne doit pas être le parent pauvre de la crise mais sa transformation est un enjeu essentiel pour en sortir.

La CGT place le travail, la santé au travail comme un déterminant de la santé publique.
Il est de la responsabilité des parlementaires de transformer profondément ce PLFSS pour qu’il soit à la hauteur des défis auxquels est confrontée notre Sécurité sociale. C’est ce qu’attendent les assurés sociaux.

Montreuil, le 23 octobre 2013

* ONDAM : Objectif national des dépenses d’assurance maladie
* CADES : Caisse d’amortissement de la dette sociale
* ACOSS : Agence centrale des organismes de sécurité sociale
* CARSAT : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail

 

 

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 18:30

Les réquisitions au procès de l’UIMM viennent d’être rendues publiques : le silence a un prix bien modéré…

Pour la CGT, une seule certitude, 600 millions d’euros volatilisés dont plus de 17 millions d’euros sont sortis en liquide des caisses du patronat de la métallurgie (UIMM).

Ces sommes colossales ont vraisemblablement été utilisées pour combattre les revendications légitimes des salariés, pour casser le droit du travail et la construction du rapport de force, notamment par la constitution de caisses anti-grèves au service des patrons d’entreprises.

La CGT exige que la lumière soit faite sur ces montagnes de billets volés aux salariés de la métallurgie

Elle dénonce un système organisé s’apparentant au grand banditisme. Seules des condamnations exemplaires, permettront de garantir que ces pratiques font désormais partie du passé.

La CGT exige la restitution des sommes détournées

A L’heure où la CGT se mobilise en particulier le 5 novembre 2013 à Roanne, pour soutenir des syndicalistes dont le seul « crime » est d’avoir défendu leur droit et celui des salariés, démonstration est faite que les truands ne sont pas du côté de la CGT !!!

Montreuil, le 22 octobre 2013

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 19:17

Le projet de loi portant réforme du système ferroviaire, présenté au Conseil des Ministres du 16 octobre, s’inscrit dans les cadres idéologiques d’une libéralisation du rail qui ont déjà fait la preuve de leur nocivité, de leur inefficacité.

Marqué du sceau de l’austérité, il ne permet pas les investissements nécessaires pour assurer l’égalité de traitement, la qualité de service, mettre fin aux dysfonctionnements actuels. Il ne permet pas davantage de rénover et développer un réseau qui souffre sur de trop nombreuses lignes et dans de trop nombreux territoires de vétusté et d’insuffisances à cause du sous-investissement.

Ce projet de loi répond et devance les injonctions de Bruxelles visant l’éclatement du système ferroviaire et la généralisation de l’ouverture à la concurrence. C’est pourtant cette même politique qui a déjà conduit en Europe à l’abandon de nombreuses liaisons, au déclin du fret ferroviaire et au total à un service plus coûteux eu égard aux résultats.

Une toute autre réforme est nécessaire. Elle est indispensable pour précisément corriger les erreurs du passé et pour emprunter une voie opposée à celle qui est suivie actuellement.

Le système ferroviaire doit être construit au service de l’intérêt général et répondre aux besoins de la nation, des territoires et des populations.

La CGT affirme à nouveau son attachement indéfectible à l’unicité d’une entreprise ferroviaire de service public intégrée.

Le maillage territorial doit assurer l’égalité territoriale aux niveaux national, régional et local.

La reconquête du fret ferroviaire marchandises est un impératif économique, social et environnemental. Elle doit donc être un objectif du projet de loi au même titre que le développement du trafic voyageurs. Les deux types de trafic sont intimement liés.

Le système ferroviaire, les obligations de service public, l’impératif absolu de sécurité induisent des obligations spécifiques pour les cheminots. Seul un statut social de haut niveau peut permettre de répondre à ces contraintes et d’assurer la sécurité. C’est donc l’inverse du dumping social provoqué par l’ouverture à la concurrence que permet le projet.

L’aménagement du territoire, la cohésion sociale, le développement économique, le financement des politiques publiques sont, pour la CGT, les raisons d’être du Service Public … à commencer par le service public ferroviaire !

La question de la réforme ferroviaire concerne donc l’ensemble des salariés et plus généralement les populations, les équilibres territoriaux. Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont considérables.

La CGT, forte de ses propositions, agira donc pour défendre l’intérêt général à partir des besoins des salariés, des populations et des territoires.

Montreuil, le 18 octobre 2013

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 19:16

Stéphane Fratacci, préfet du Doubs et ex-secrétaire général à l’Immigration du ministère de l’Intérieur sous la présidence de N. Sarkozy, a fait procéder manu militari à l’interpellation de Léonarda, jeune collégienne Kosovare le 9 octobre dernier, lors d’une sortie scolaire.

Sa famille avait été déboutée de ses demandes d’asile et d’admission exceptionnelle au séjour, au motif d’une « durée insuffisante de résidence en France ». Il est vrai qu’arrivée avec sa famille le 26 janvier 2009 en France, il manquait quelques mois à Léonarda pour atteindre les cinq ans irréguliers de présence en France nécessaires en principe pour prétendre à une admission exceptionnelle au séjour. Mais la circulaire du 28 novembre 2012 n’instaure pas ce critère en dogme absolu, puisqu’elle précise « durée de séjour qui ne pourra qu’exceptionnellement être inférieure à 5 ans ».

Et justement pour Léonarda, il y a exception. Cette jeune fille de 15 ans est scolarisée depuis plus de trois ans. Elle parle couramment Français et a exprimé le désir de poursuivre sa scolarité en France. Issue d’une famille Rom Kosovare, elle a consenti, selon ses professeurs, « beaucoup d’efforts pour intégrer notre culture, nos règles de vie ». Et tout serait détruit par un préfet qui se croit encore sous N. Sarkozy et qui s’autorise, en plus, des conditions d’interpellation « à l’ancienne », particulièrement scandaleuses ? Il ne faudrait pas que le Ministre de l’Intérieur oublie que ce sont aussi ces méthodes que la majorité des électeurs ont condamnées le 6 mai 2012.

Ce sont les luttes de milliers de travailleurs sans papiers sous N. Sarkozy, c’est la mobilisation de milliers d’étudiants contre la circulaire Guéant, soutenues par de larges pans de la société, qui ont permis les circulaires des 31 mai et 28 novembre 2012. Ces circulaires ont été une « avancée significative » pour la régularisation des travailleurs et des étudiants. Même si beaucoup reste encore à faire, par exemple permettre à ceux des migrants qui sont contraints au travail au noir par leurs employeurs à sortir de cette nasse. De même, la circulaire du 28 novembre 2012 est très insatisfaisante pour les parents d’enfants scolarisés et les jeunes majeurs.

Et surtout, il y a un vrai problème d’application de cette circulaire : quand elle peut être favorable aux demandeurs, de trop nombreuses préfectures ne l’appliquent pas ou avec beaucoup de réticences, proclamant « les circulaires passent, les préfectures restent » ( !). Par contre, quand elle peut être défavorable aux demandeurs, là elle s’applique tout de suite. La preuve encore une fois avec Léonarda et sa famille !

M.Valls, finissez en avec les méthodes sarkozystes dans le Doubs comme ailleurs ! Faites revenir Léonarda et sa famille !

Montreuil, le 18 octobre 2013

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 16:20

Ce jour à 17h00, l’Assemblée nationale a voté à 10 voix près le projet de réforme des retraites, pourtant rejeté par la majorité des salariés.

Ce même jour, ce sont des dizaines de milliers de salariés et de retraités qui se sont mobilisés au travers de 151 manifestations, le plus souvent dans l’unité syndicale.

Les secrétaires généraux des quatre organisations syndicales, CGT, FO, FSU et Solidaires ont ainsi réaffirmé devant l’Assemblée nationale leur opposition à ce projet de loi régressif, contraire aux engagements pris en 2012 par l’actuelle majorité.

Les organisations de la CGT se sont déployées durant la semaine du 7 au 11 octobre pour mobiliser les salariés sur cette question des retraites , en lien avec leurs revendications en matière d’augmentation des salaires, de l’emploi, des conditions de travail.

Ce projet de loi, voté par l’Assemblée nationale, doit maintenant être examiné par le Sénat. Rien n’est donc joué à l’heure qu’il est.

La CGT propose d’examiner avec les autres organisations syndicales les suites à donner pour peser jusqu’au bout sur le débat parlementaire.

Montreuil, le 15 octobre 2013

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 16:08

La négociation a réellement débuté jeudi 10 octobre 2013 et a permis de commencer à débattre des enjeux de cette nouvelle réforme Quatre ans à peine après la Loi de 2009, chacun s’appuie sur les acquis et les avancées des précédents accords.

Les organisations syndicales ont enfin pu avoir un aperçu des attentes d’un patronat qui semble malgré tout encore à la recherche d’une cohérence interne.

Pour la CGT, il est temps de franchir une étape supplémentaire vers un véritable droit opposable de chacun à une formation qualifiante et reconnue dans l’entreprise. Cela passe par un droit d’initiative, encadré par des garanties collectives, pour chaque personne en emploi ou exclue de l’emploi.

Il est temps d’aller vers une sécurité sociale professionnelle garantie, qui serait la balise de la mise en œuvre du compte personnel de formation, universel et transférable tout au long de sa vie professionnelle. Se former plus, selon ses besoins, nécessite une formation débouchant sur une promotion professionnelle, avec notamment le gain d’au moins un niveau de qualification au cours de sa carrière, et de véritables propositions d’évolution du poste de travail au sein des entreprises ou de la branche professionnelle.

Ce serait assurément un gage d’attractivité pour les salariés en attente de reconnaissance salariale à l’issue de la période de formation. Les renouvellements démographiques, les enjeux économiques, technologiques sont immenses. Ils imposent d’urgence un effort de formation inédit, et des financements en conséquence, dont les employeurs ne semblent pas encore avoir pris toute la mesure.

Cela oblige, comme l’ont repris unanimement les organisations syndicales, à ce que les organisations syndicales négocient dans chaque entreprise le plan de formation afin d’élaborer les besoins en matière de formation prioritaires, indispensables au bon développement économique et social de notre pays.

Cela conduit, dans les petites entreprises, à s’interroger sur la construction d’une gestion prévisionnelle des emplois et compétences au sein de la branche professionnelle et en lien avec le territoire.

La CGT affirme son engagement à construire, dans l’unité avec les autres organisations syndicales, des propositions de progrès social et de solidarité.

Montreuil, le 11 octobre 2013

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 21:38

La CGT sera partie prenante de la Journée mondiale du refus de la misère créée en 1987 dont l’objectif est d’"être l’amplificateur du combat quotidien contre la misère.

 

Au travers de cette journée, le Mouvement ATD Quart Monde veut faire "entendre le combat de ceux qui agissent déjà contre la misère. Cette journée encourage d’autres à s’engager. Elle rappelle aussi aux dirigeants de nos pays leurs engagements et leurs devoirs dans la lutte contre la pauvreté partout dans le monde. www.refuserlamisere.org"

A l’occasion de cette édition 2013, le mouvement milite pour "que la France légifère pour introduire la discrimination pour cause de pauvreté parmi les critères interdits dans le code pénal." ATD annonce le dépôt d’une proposition de loi en ce sens à l’automne et demande "la ratification des engagements internationaux portant sur cette question et sur les politiques publiques concernant l’égalité de traitement dans l’accès aux services publics."

Il s’agit notamment de deux texte internationaux non encore signés ou ratifiés par notre pays :
- le protocole n°12 à la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui étend l’interdiction de la discrimination à la jouissance de tous les droits, notamment les droits économiques, sociaux et culturels (DESC), en incluant expressément les discriminations fondées sur « l’origine », « la fortune »... ou toute autre situation (cf. article 1 -1 ) pour garantir une « justiciabilité » effective de tous ces droits en cas de discrimination.
- le protocole facultatif au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui institue un mécanisme de plaintes accessible aux particuliers et groupes de particuliers. Il permet ainsi aux victimes de discriminations fondées notamment sur « l’origine sociale » et « la fortune » d’avoir accès à un recours au niveau international lorsqu’elles n’ont pas pu obtenir justice au niveau national. Ce protocole, signé par la France le 12 décembre 2012, est entré en vigueur le 5 mai dernier. Cependant les Français ne peuvent bénéficier de ce recours car la France n’a pas encore ratifié ce texte.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 21:36

Communiqué commun de la CGT et de la Fédération CGT des Officiers de la Marine Marchande

Ce nouveau naufrage, après la mort et la disparition de milliers de migrants ces dernières années en Méditerranée, est révoltant.

Nos pensées vont d’abord à ces femmes, ces hommes, ces enfants allant vers un espoir de vie meilleure, et qui, en fuyant les conséquences d’une guerre, de l’instabilité politique et sociale, de l’absence totale de perspectives chez eux, ont perdu la vie.

Aucun mur, aussi haut soit-il, aucune loi, aussi répressive soit-elle, n’empêchera jamais un migrant de partir s’il n’a aucun espoir de vie meilleure chez lui. Il est temps d’arrêter de fermer les yeux sur cette réalité

A cet égard, la responsabilité de l’Union Européenne mais également de la France, est écrasante.

On ne peut aussi que s’interroger sur une telle accumulation de victimes, dans une des mers les plus fréquentées du monde, dans un secteur où la situation politique fait se braquer de nombreux satellites, qu’ils soient militaires ou civils.

La CGT ne pourrait accepter que des navires de tous types croisant au large des côtes d’Afrique du Nord et particulièrement dans le détroit de Sicile ne respectent pas la tradition maritime de sauvegarde de la vie en mer et refusent de porter assistance à des réfugiés.

Doit-on faire une relation avec la déréglementation maritime qui fait que l’écrasante majorité des navires croisant dans ces eaux sont conduits par des équipages sans droits, directement menacés en cas de retard de livraison, quelle qu’en soit la cause, de perte de leur travail ? Sans compter les multiples tracasseries administratives à l’arrivée pour les responsables des navires ?

La communauté internationale, les gens de mer, ont su sauver des milliers de « boat people » vietnamiens.

La Cgt réaffirme que le droit de sauvegarde de la vie en mer doit rester inaliénable.

Montreuil, le 4 octobre 2013

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 22:25

Déclaration de la Cgt

 

Le PLFSS 2014 est le frère jumeau du projet de budget adopté par le Conseil des ministres

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est le frère jumeau du projet de budget 2014 : c’est un budget d’austérité.

Lors de sa présentation devant la Commission des comptes, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve avait commencé par déclarer que ce PLFSS devait être au service de la croissance et de l’emploi. Nous sommes d’accord avec cet objectif mais il passe par l’augmentation des salaires et de l’emploi, mais pas l’austérité généralisée.

Mais pendant toute la suite de la réunion, il a martelé que la priorité était la réduction des déficits et le retour à l’équilibre des comptes. Le déficit du régime général devrait, selon le Gouvernement, être ramené en dessous du seuil de 10 Mds € (9,6 Mds €) contre 13,5 Mds € attendus en 2013, et ce au moyen d’un effort drastique, puisque les économies devraient atteindre 8,5 Mds €. La logique budgétaire et comptable prime donc sur toute autre considération, et en particulier sur la réponse aux besoins. La réforme des retraites, avec l’allongement de la durée de cotisations à 43 annuités en 2035 exprime particulièrement nettement cette logique, mais c’est aussi le cas en matière de santé par exemple.

Certes, le projet comporte quelques mesures positives. La CGT partage nombre des constats du rapport du « comité des sages » présidé par M. Cordier, ainsi qu’un certain nombre d’orientations de la stratégie nationale de santé publique qui visent à développer les soins de premier recours, à développer une médecine de parcours et prévoient dans certains cas une rémunération au forfait.

Mais comment réaliser ces objectifs sans les moyens financiers nécessaires, avec un Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) à 2,4% alors que ce dernier devrait croître de 2,8% en 2013, et que la croissance tendancielle des dépenses dans le champ de l’ONDAM est estimée à 3.8% par la Commission des comptes de la Sécurité Sociale ?

Et sans donner les moyens nécessaires à l’hôpital public, qui se voit au contraire imposer 440 M € « d’efforts », alors que rien n’est fait pour régler l’endettement des hôpitaux dû notamment aux crédits toxiques ? C’est la première fois que l’ONDAM hospitalier est inférieur à celui sur les soins de ville : à combien de suppression d’emplois dans les hôpitaux correspond cet ONDAM ?

L’annonce de 275 000 solutions d’accueil pour les jeunes enfants d’ici 2017 est positive (mais problématique compte tenu des moyens accordés), mais dans le même temps le PLFSS comporte de nombreuses dispositions défavorables aux familles, notamment la baisse de la prestation d’accueil du jeune enfant pour les ménages gagnant plus de 3 250 €.

Le PLFSS comporte aussi le volet financement de la réforme des retraites auquel la CGT a déjà fait connaître son opposition.

Nous réitérons notre totale opposition à la baisse des cotisations « patronales » famille en compensation de la hausse de 0,15% de la cotisation employeurs retraites, de même qu’au scandaleux report de la date de revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre, qui n’est rien d’autre qu’une désindexation déguisée.

Par ailleurs, cette baisse des cotisations patronales sera compensée par le budget de l’Etat, ce qui signifie que la ressource n’aura aucune pérennité. Au final, l’ajustement risque fort de se faire par une baisse des prestations.

Le Gouvernement prévoit une baisse de 500 M € des frais de gestion des caisses. Cet objectif nous inquiète fortement. Des réductions d’effectifs importantes résultent des Convention d’Objectifs et de Gestion en cours d’application, et de nouvelles réductions d’emplois risquent de résulter de celles en cours de discussion, alors qu’une dégradation massive des conditions de travail est observée dans l’ensemble des branches et qu’on demande toujours plus de travail aux personnels des caisses.

Enfin, aucune mesure nouvelle de reprise de dette n’est prévue en 2014. La dette portée par l’ACOSS devrait s’élever à 31 Mds € fin 2014. Ceci est inacceptable : ce n’est pas à l’ACOSS de porter la dette à long terme de la Sécurité sociale.

Fait à Montreuil, le 3 octobre 2014.

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