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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 19:11

Le gouvernement vient d’annoncer une hausse du SMIC de 2 %, le portant à 1 425,67 euros brut mensuel, dont 1,4 % au titre d’une anticipation de la prise en compte de l’inflation normalement prévue pour janvier prochain.

Le coup de pouce réel n’est donc que de 0,6 %, soit l’équivalent d’une baguette de pain par semaine !

Cette augmentation est largement insuffisante. Elle se situe dans la fourchette basse des augmentations des 20 dernières années. Elle n’est pas de nature à impulser une dynamique sur les bas salaires permettant l’évolution de l’ensemble des salaires à la suite. Elle ne répond ni aux attentes sociales fortes exprimées dans les urnes en mai et juin derniers, ni à une contribution nécessaire pour une reprise par la consommation, la croissance et la création d’emplois.

En 2010 la moitié des salariés à temps plein touchaient moins de 1 675 euros net. Aujourd’hui le SMIC dépasse légèrement les 1 100 euros net par mois, soit 150 euros au-dessus du seuil de pauvreté.

Elle attend du gouvernement qui affiche l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes comme une priorité qu’il revalorise significativement le SMIC. 80% des salariés qui sont rémunérées du SMIC étant des femmes, il ferait ainsi un premier pas pour remettre en cause les écarts inacceptables sur les salariés, les traitements des fonctionnaires et les pensions des retraités.

La CGT rappelle sa revendication d’un SMIC à 1 700 euros brut, niveau minimum pour assurer aux salariés nouvellement embauchés et sans qualification les moyens nécessaires à leur existence et à leurs besoins fondamentaux.

De même, la CGT demande une revalorisation de 25 % des minima sociaux pour les salariés ou privés d’emploi obligés d’y recourir. La CGT demande également une revalorisation des pensions de retraite au niveau du SMIC.

La CGT rappelle que l’argument de la compétitivité ne tient pas, 75 % des salariés concernés par le SMIC ne travaillant pas dans des secteurs concernés par la concurrence internationale.

La CGT demande également que, sans tarder, des négociations se traduisent dans les branches professionnelles par un rétablissement d’une hiérarchie des salaires permettant reconnaissance de l’expérience et des qualifications, validation des acquis et de la formation continue.

Enfin, la CGT encourage le Président et le gouvernement à promouvoir une véritable politique de croissance au niveau européen, passant par une relance des salaires et de la consommation et ne cherchant pas à calquer un modèle allemand construit en partie sur des bas salaires et une précarité accrue.

La CGT demandera qu’à l’occasion de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains, la question des salaires soit traitée comme un élément déterminant de la politique de croissance souhaitable pour notre pays.

 

Montreuil, le 26 juin 2012

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 19:43

La Cgt s’oppose à l’accompagnement des demandeurs d’emploi tel que le prévoit le projet « Pôle Emploi 2015 » présenté au conseil d’administration du 21 juin 2012.

En effet, Pôle Emploi 2015 est simplement la conséquence logique d’une orientation politique de l’accompagnement des demandeurs d’emploi actée lors de la convention tripartite (Etat, patronat, organisations syndicales) sous l’ère Sarkozy dont un des seuls objectifs était d’adapter le niveau d’exigence des missions de Pôle Emploi à la faiblesse des effectifs actuels.

A défaut d’embaucher massivement des agents pour assurer l’objectif d’un agent pour 60 demandeurs d’emploi, comme cela était prévu à la création de Pôle Emploi, les signataires ont préféré modifier l’offre de service des demandeurs d’emploi, au risque d’éloigner encore plus certains chômeurs du service dont ils ont pourtant tant besoin.

Nombre de demandeurs d’emploi n’auront un premier contact physique avec Pôle Emploi qu’à partir du 9e mois.

C’est une inversion fondamentale et dangereuse du suivi du demandeur d’emploi. La Cgt continue à revendiquer que tous les demandeurs d’emploi puissent être accompagnés dès leur inscription à Pôle Emploi. C’est le gage d’un service public de qualité.

Quid de la possibilité technique pour un demandeur d’emploi, enfermé dans un des 3 niveaux d’accompagnement, de basculer dans un autre s’il le juge nécessaire ?

Si la Cgt peut admettre que les nouvelles technologies peuvent faciliter les démarches d’accompagnement, nous considérons qu’il ne faut pas s’appuyer dessus pour accélérer le démantèlement du service public à l’emploi et d’y trouver moyens d’accroître le nombre de radiations des chômeurs.

Pour toutes ces raisons, la Cgt est contre ce projet.

 

Montreuil, le 22 juin 2012.

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:33

La délégation CGT qui a rencontré le Premier ministre le 24 mai lui a remis une liste recensant les emplois menacés. Interrogé sur RTL ce mercredi 30 mai, le ministre du Travail a estimé que le chiffre de 45 000 emplois avancé par la CGT était réaliste. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que 58% des Français placent l’emploi comme priorité assignée aux rencontres que le Premier ministre a entamé avec les syndicats et le patronat (voir plus de détails sur ce sondage de l’Humanité)

Voici la liste non exhaustive dressée par la CGT et ses organisations professionnelles ou territoriales.






Entreprise Secteur Ville Motif Nbre Emplois
SOCIETE GENERALE Banques France Entière Départs volontaires 880
CREDIT IMMOBILIER DE France Banques France Entière

DEXIA Banques France Entière

LEADER PRICE Commerce France Entière
87
CONFORAMA Commerce France Entière PSE avec Fermeture de 7 SAV 288
TUI France (Nouvelles Frontières) Commerce France Entière Plan Social avec départs volontaires 484
CARREFOUR Commerce France Entière
de 3 à 5 000
FNAC Commerce France Entière Restructuration 300
NEO SECURITE Commerce France Entière Redressement judiciaire 5 000
AIR France Transports France Entière Restructuration avec départs naturels et volontaires 5 000
SNCM Transports
Restructuration 800
NOVATRANS Transports

260
GENERAL MOTORS Automobile STRASBOURG Mise en vente 1 000
PSA Automobile RENNES
5 900
PSA SEVELNORD Automobile SAINT-AMAND
2 800
PSA Automobile AULNAY SOUS BOIS
3 100 horizon 2014
RENAULT Automobile SANDOUVILLE
1 250
GOODYEAR Automobile AMIENS Mise en vente 1 354
SEALYNX CHARLEVAL Automobile
Recherche de repreneur 550
MBF TECHNOLOGIES Automobile SAINT-CLAUDE Recherche de repreneur 450
HONEYWELL Automobile CONDE SUR NOIREAU Délocalisation en Roumanie 323
MIA ELECTRIC Automobile CERIZAY
250
PREVENT GLASS Automobile BAGNEAUX SUR LOING Mise en liquidation judiciaire le 9 mai 2012 219
VISTEON Automobile CHARLEVILLE MEZIERES
110
STECO POWER Automobile OUTARVILLE
120
IVECO CAMIVA Automobile SAINT-ALBAN DE LEYSSE Fermeture du site 171
MANZONI BOUCHOT FONDERIE Automobile

150
FRALIB Agroalimentaire GEMENOS Fermeture du site 182
BELVEDERE Agroalimentaire BEAUCAIRE Difficultéd de Gestion 700
GERMANAUD Agroalimentaire BLOIS Restructuration 130
SOCIETE LANGUEDOCIENNE DE PANIFICATION Agroalimentaire SAINT MARTIN DE LONDRES Redressement judiciaire 47
CALISTE BOFFRESS Agroalimentaire ARDECHE Restructuration 65
CONTINENTAL NUTRITION Agroalimentaire VAR Fermeture du site
ARCELOR MITTAL Métallurgie FLORANGE Fermeture Hauts Fourneaux 550
RIO TINTO Métallurgie SAINT-JEAN DE MAURIENNE Négociations EDF des tarifs d’achats 600
PETROPLUS Energie Chimie PETIT COURONNE Mise en vente 550
LYONDELLBASEL Energie Chimie BERRE L’ETANG Arrêt et mise sous cocon - en attente d’un repreneur 370
EON France Energie Chimie France Entière Fermeture des Centrales de Production d’Electricité Thermique 500
AREVA Energie Chimie France Entière Restructuration de 800 à 1 000
TECHNICOLOR Electronique ANGERS Mise en vente totale ou partielle 350
OSRAM Electronique MOLSHEIM Mise en vente 650
HEWLETT-PACKARD Electronique France Entière Restructuration 5 000
SIEMENS Electronique GRENOBLE Fermeture du site 300
LABORATOIRES FOURNIER Pharmacie DIJON Site jugée non stratégique 306
MERCK Pharmacie ERAGNY SUR EPTE Restructuration avec Fermeture du site 247
SANOFI Pharmacie France Entière Plan d’économies de 2 milliards d’€ 500 à 1 000
MERYL FIBER Textile SAINT LAURENT BLANGY Mise en redressement judiciaire 343
GREEN SOFA Ameublement DUNKERQUE Mise en redressement judiciaire 120
GROUPE HERSANT Presse France Entière Restructuration 110
PRESSTALIS Presse France entière
800 à 1 000
SODIMEDICAL
PLANCY L’ABBAYE
52
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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:23
Urgence sociale

Comme il fallait s’y attendre les chiffres du chômage ne montrent pas d’embellie sur le front de l’emploi. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 318 500 en France métropolitaine. Ce nombre est en hausse de 0,2% au mois d’avril ; sur un an il augmente de 6,5%.

Il est particulièrement inquiétant de constater que le chômage de longue durée augmente. Non seulement le risque d’être au chômage est de plus en plus grand mais on y reste de plus en plus longtemps. En effet, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus augmente de 1,1 % au mois d’avril 2012 (+8,0 % sur un an).

Les perspectives sont encore plus inquiétantes : ce sont 45 000 emplois qui risquent d’être supprimés dans l’industrie dans les prochaines semaines.

Ce constat confirme l’urgence de prendre des mesures d’ampleur. Les revendications portées par la CGT deviennent incontournables.

La conférence sociale qui sera organisée en juillet devra faire émerger les solutions à la hauteur de la crise.


Montreuil, le 30 mai 2012

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 08:59
La CGT s’engage et appelle ses organisations et les salariés à s’emparer de la question du logement

La CGT a décidé de signer l’accord interprofessionnel concernant l’utilisation du « 1% logement » et sa gouvernance. Il s’agit pour notre organisation syndicale de redonner un sens et une lisibilité au dispositif du 1% afin de répondre aux besoins des salariés et apporter sa contribution aux politiques du logement. Si rien ne change sur les cotisations de près de 13 millions de salariés, seuls un peu plus de 600 000 vont bénéficier de ses actions pour la période 2012/2014 contre 1 millions de bénéficiaires à titre divers en 2008.

Les interactions emploi / logement sont fortes. L’accès et le maintien au logement, sont indissociables de l’emploi et du revenu. La faiblesse des salaires et des pensions, le coût des dépenses contraintes (eau, gaz, électricité, assurances, téléphone) et incontournables (alimentation, santé, transport, éducation) qui ne cessent d’augmenter, l’envol du niveau des prix de l’immobilier et des loyers rendent de plus en plus difficile la possibilité pour les salariés de se maintenir dans leur logement, d’en changer ou de pouvoir y accéder Il y a un cercle vicieux entre précarité du logement et précarité de l’emploi. Cette précarité du travail se concentre sur les jeunes de moins de 30 ans dans un contexte de précarisation, de flexibilité accrue du marché du travail.

La démarche intersyndicale impulsée pour cette négociation a contraint le patronat à revoir largement sa copie. La CGT a notamment obtenu le principe de l’élargissement du 1% logement à l’ensemble des salariés quelle que soit la taille de l’entreprise dans laquelle ils travaillent : la production, via la participation d’Action Logement, de 100 000 logements sociaux accessibles aux salariés et aux jeunes ; la prise en compte des bassins d’emplois et non des seules zones tendues pour lieu d’intervention du 1% excluant toute discrimination géographique et démarche concurrentielle ; le retour à un paritarisme de gestion des organismes collecteurs de la participation des entreprises à l’effort de construction (PEEC) devant exclure toute prédominance patronale sur les politiques conduites ; le retour des prêts aux salariés pour les travaux dans les logements anciens visant à la réduction des dépenses énergétiques et à leur adaptation à la perte d’autonomie des personnes.

La mise en œuvre de cet accord interprofessionnel nécessite des modifications législatives et des négociations entre acteurs sociaux pour ne pas relever que du seul effet d’affichage.

Le gouvernement doit au plus vite opérer une concertation pour mettre fin à la tutelle de l’État sur les actions du 1% Logement et à la ponction de ses ressources. De la même manière, le patronat ne peut se dédouaner de sa responsabilité. Dans les meilleurs délais, une négociation sur le financement de l’élargissement du droit au logement aux salariés des toutes petites entreprises s’impose. C’est ainsi de 4 à 6 millions de personnes qui en sont aujourd’hui exclues qui doivent être réintégrés dans le dispositif du 1% logement. Avec les organisations de la CGT, ils doivent et peuvent se faire entendre.

La CGT invite ses syndicats, les comités d’entreprises et les commissions logement là où ils existent à être pleinement partie prenante de l’accord interprofessionnel sur le logement des salariés, à faire des propositions quant aux attributions prioritaires du 1% et disposer d’un droit de suivi et de contrôle.

Selon un récent sondage Harris Interactive, nos concitoyens attendent des mesures fortes en matière de pouvoir d’achat. Avec l’augmentation des salaires, le maintien et l’accès à un logement accessible y contribue également. Sur ces questions comme pour nos autres exigences, avec les salariés, la CGT ne lâchera rien !


Montreuil, le 23 mai 2012

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