Les systèmes par capitalisation, « les produits d’épargne retraite » (PERCO, PERE, PERP, etc.) ne peuvent pas garantir un niveau de prestation donné, quelle que soit leur conception. L’argent épargné est en effet placé sur les marchés financiers, sujets à des retournements, dont le plus récent est le krach de 2008.
Aux États-Unis, des octogénaires, dont la rente a perdu du jour au lendemain 40 % à 60 % de sa valeur, ont ainsi dû rechercher un emploi (sans aucune chance d’en trouver un, compte tenu du chômage). Certains fonds de pension d’entreprise ont tenté par le passé de fonctionner « à prestations définies ». Le risque d’aléa boursier était assumé par l’entreprise qui s’engageait à compenser les pertes. Ce qui a parfois causé sa faillite. Souvenons-nous d’Enron. Banquiers et assureurs ont retenu la leçon. Ils ne proposent plus des produits d’épargne « à prestations définies », mais des produits « à cotisations définies ». Seul le taux de cotisation exigé du souscripteur est défini, aucun engagement n’est pris quant à la prestation. C’est donc bien l’individu qui supporte le risque de perdre tout ou partie de l’épargne constituée tout au long de sa vie !