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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 20:56

Les promoteurs du travail du dimanche et de l’extension du travail de nuit font toujours état du bénéfice pour les clients et du volontariat des salariés. Mais, outre que le bénéfice en termes d’emploi n’est pas prouvé, on peut affirmer que travailler en décalé par rapport à la société et par rapport au rythme naturel de l’organisme se paie cher.

 

Selon la Dares, le département statistique du ministère du travail, « arriver à son travail le matin, en repartir en fin d’après-midi, à des horaires prévus à l’avance, et se reposer le week-end » est de moins en moins la norme sociale « implicite  » puisqu’elle ne concernerait plus que 37% des Français. Trois salariés sur dix travaillent en effet en horaires décalés, longs et flexibles (pour 9,5%), variables au cours de l’année (pour 6,7%) ou à temps partiel (pour 17,5%). Le travail dominical toucherait un tiers des salariés, soit 6 millions de personnes, dont 20% de façon « habituelle  » et 10% de manière « occasionnelle ». Ces chiffres ont augmenté de 10 points en vingt ans.

Double, voire triple peine

- Les salariés qui travaillent habituellement le dimanche travaillent également, pour la quasi-totalité d’entre eux, le samedi.
- Dans près de neuf cas sur dix (86%) ceux qui travaillent la nuit sont aussi au travail le samedi et, dans 72% des cas, le dimanche.
- Semaines irrégulières, absence de repos hebdomadaire de quarante-huit heures ou « horaires fixés par l’entreprise sans possibilité de modification  », les 20% de salariés « habituellement en horaires décalés » sont aussi ceux qui cumulent les contraintes et pour 25% d’entre eux, les journées de plus de onze heures sont de mise contre 17% pour l’ensemble des salariés.

Santé : le prix fort

Le travail en décalé conduit à un déficit chronique de sommeil. Ainsi, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), le travail posté ou de nuit est « souvent associé à une diminution de la durée de sommeil » d’une à deux heures par jour. Travailler de nuit ou en décalé provoque une désynchronisation entre le rythme biologique et celui du travail, dont les troubles en termes de sommeil multiplient par deux les risques d’accidents.

Selon le Centre international de recherche sur le cancer, le travail de nuit est désormais classé dans le groupe des cancérogènes probables Quant à l’INRS, différentes études établissent un lien entre les « horaires atypiques » et certains cancers, comme celui du colon et de la prostate.

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