jeudi 29 novembre 2012 , par Isabelle Chasserant
Près de 500 salariés des centrales thermiques EDF et Eon se sont rassemblés mercredi à Paris devant l’immeuble où se tenait un colloque de l’Union française de l’électricité (UFE) pour protester contre les pertes d’emplois dans leur secteur.
"Nous avons voulu faire entendre notre voix et réaffirmer que la filière est un élément indispensable pour l’équilibre du réseau d’électricité alors que l’UFE doit évaluer les implications de la transition énergétique en France", a affirmé Loïc Delpech, de la CGT, ajoutant que "le tableau est des plus sombres pour les salariés du thermique à flammes après la décision de la fermeture d’ici à 2015 d’un tiers du parc de production d’EDF et d’Eon France, ce qui se traduira par la perte de 1.235 emplois directs et au moins le double d’emplois indirects"h.
La fermeture de dix unités de production dans cinq centrales thermiques d’EDF sont en effet prévues : deux à La Maxe (Moselle), une à Bouchain (Nord), trois à Blénod (Meurthe-et-Moselle), deux à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et deux au Havre (Seine-Maritime).
Quant à Eon France, ce sont cinq unités sur sept qui sont concernées, à Saint-Avold (Moselle), Hornaing (Nord), Lucy (Saône-et-Loire) et Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Une délégation de l’intersyndicale CGT, FO et CFE-CGC d’Eon France, organisatrices du rassemblement, a été reçue mercredi au ministère du Redressement productif qui "a promis de réunir une table ronde sur l’avenir des centrales à charbon menacées de fermeture", selon M. Delpech.